Une épreuve de perception de la parole, élaborée sur la base du test d’Evaluation de la Réception du Message Oral (ALPC / Codali, Busquet & Descourtieux, TERMO, 2003) a été administrée aux enfants sourds en seconde primaire. En proposant ce test, notre objectif était double ; d’une part, vérifier la réception des phonèmes dans des mots de langue française et d’autre part, tester la capacité à percevoir une suite de phonèmes dont l’enfant ne connaît pas la signification (à l’aide de pseudo-mots); c’est grâce à cette dernière capacité que l’enfant pourra faire des apprentissages linguistiques par imprégnation ; cette habileté fait également intervenir l’empan mnésique (capacité à se souvenir en mémoire immédiate d’une suite d’éléments). Contrairement au test de Busquet et Descourtieux (TERMO, 2003) qui comporte 5 modalités d’évaluation de la perception du message : (1) audition seule (avec appareillage) ; (2) audition plus lecture labiale ; (3) audition plus lecture labiale plus code LPC ; (4) lecture labiale seule ; (5) lecture labiale plus code LPC sans information auditive, nous avons choisi de présenter seulement les items dans les deux modalités suivantes : Audition + lecture labiale et Audition + lecture labiale + LPC. Ces modalités s’avéraient être les plus pertinentes dans le cadre de notre recherche. En effet, le fait que les enfants auxquels nous nous adressons étaient éduqués dans un environnement oraliste, et que tous sauf 3 enfants appartenant au groupe Oral étaient exposés au LPC depuis la première primaire au minimum, nous a amené à choisir ces modalités. De plus, compte tenu du temps de la passation de chaque modalité et des contraintes géographiques auxquelles nous étions exposés, ce choix nous était indispensable.