1.1.2. Procédure

Avant la passation de la tâche expérimentale, les orthophonistes respectifs des enfants ont familiarisé ces derniers avec le matériel. Les images de tous les mots devant être utilisées dans la tâche expérimentale, étaient montrées à l’enfant ; celui-ci devait nommer les images. Si l’enfant ne connaissait pas le mot, l’orthophoniste prononçait le mot et l’enfant devait le répéter. Toutes les modalités de production et/ou de perception familières à l’enfant pouvaient être utilisées en plus de l’oralisation : clés du LPC et parfois langue des signes. L’objectif de cette phase de familiarisation était que l’enfant soit capable de prononcer l’ensemble des items, même si la production orale n’était pas parfaite. Quelques jours plus tard, la tâche de jugement de similarité phonologique était proposée. Elle consistait à présenter dans un premier temps, le dessin modèle (château), puis deux autres dessins tests : la cible (manteau) et le distracteur (fusée) que l’expérimentateur plaçait au-dessous du dessin modèle. Les trois items tests étaient dénommés sans utilisation du LPC pour ceux qui le pratiquaient. Durant les séries d’essais, l’expérimentateur insistait fortement sur les mots partageant le même son final ; les formes des lèvres étaient accentuées pour montrer que les mots qui rimaient avaient la même image labiale finale. Des exemples étaient également donnés impliquant des items partageant la même image labiale mais qui ne rimaient pas.Aucune définition explicite de la rime n’était donnée (contrairement à l’étude de Sterne et Goswami (2000) où des instructions explicites étaient fournies aux enfants). L’enfant avait pour consigne de sélectionner à l’aide d’un jeton lui étant fourni avant la passation, le mot qui rimait avec (ou qui « sonnait à la fin comme » ou qui « finissait comme ») le modèle sur lequel l’expérimentateur avait déjà placé un autre jeton. La tâche comportait 4 séries d’entraînement et 16 séries expérimentales. Si l’enfant ne réussissait pas les séries d’entraînement, l’expérimentateur l’entraînait jusqu’à ce qu’il ou elle réussisse au moins trois essais sur les quatre présentés. La position du dessin cible était déterminée au hasard. Les enfants étaient testés individuellement, dans un lieu calme de l’établissement d’accueil.