1. Recodage phonologique (en P1 et en P2)

Deux épreuves visant à examiner la capacité de recodage phonologique des enfants sourds ont été administrées. En première et seconde primaire, un test d’identification de mots écrits (Ecalle, 2003) impliquant trois tâches exécutées dans un contexte informationnel différent, dans lesquelles, les participants devaient entourer le mot cible qui correspondait soit à un mot entendu (tâche 1), soit à un mot imagé (tâche 2), ou qui était sémantiquement proche d’un mot inducteur (tâche 3). Pour l’ensemble des tâches, il était attendu que les enfants sourds éduqués précocement avec le LPC et les enfants entendants montreraient de meilleures habiletés de recodage phonologique lors de la première passation que les autres enfants sourds (Oral et LPC-E) dont les habiletés phonologiques observées dans les tâches phonologiques la même année, s’avéraient être plus faibles. Cette différence sera moins élevée dans les trois tâches au cours de la seconde passation.

La deuxième épreuve, administrée seulement en seconde primaire, était une tâche de recodage phonologique élaborée par Gombert (1997). Les enfants devaient en un temps limité traiter le plus de couples d’items possibles (mot / pseudo-mot) en précisant si les items de chaque couple se prononçaient ou pas de la même façon. L’intérêt de présenter cette tâche était double : (1) Etudier les mécanismes mis en œuvre dans le décodage (correspondance grapho-phonologique), en tenant compte de l’exactitude des réponses ; (2) évaluer le niveau d’automaticité de la lecture en considérant la vitesse à répondre en un temps donné. Notre hypothèse était la suivante : le nombre de réponses correctes sera plus important chez les enfants sourds LPC-M et entendants que pour les autres enfants sourds.