1.1.3. Scores

Deux analyses ont été effectuées, la première sur les graphèmes (réponses correctes, erreurs phonologiquement adéquates et inadéquates) et la seconde sur les mots (erreurs phonologiques inadéquates et erreurs orthographiques inacceptables). Pour les graphèmes, une réponse correcte était créditée si les enfants avaient correctement orthographié le graphème, indépendamment de l’orthographe du reste du mot. Par exemple : 1/ dans les conditions « transcription dominante », pour le mot « singe », les productions telles que « singe », « sege », « sange » et « saige » étaient considérées comme correctes, tandis que les productions telles que « cinge », « chage » et « cge » étaient considérées comme incorrectes ; 2/ dans les conditions « transcription non dominante, pour le mot « cinéma », les productions telles que « cinéma », « cénéma », « cnéma », et « canéma » étaient considérées comme correctes, et les productions telles que « sinéma », « sinnema », « pénéma », et « ninéma » étaient considérées comme des erreurs. L’absence de réponse à une cible était considérée comme une omission. Dans chaque condition, le nombre de réponses correctes était obtenu par la formule suivante : (nombre de réponses correctes / nombre d’items dans chaque condition – le nombre d’omissions) * 9.

Deux catégories d’erreurs étaient relevées pour les analyses sur les graphèmes :

a) Erreurs phonologiques adéquates : lorsque la prononciation du graphème erroné était identique à celle du phonème cible. Pour les graphèmes dominants, les erreurs phonologiques adéquates se définissaient par l’utilisation d’un graphème non dominant (e.g., « quamion » pour « camion », « cinge » pour « singe », « lapain » pour « lapin »); pour les graphèmes non dominants, ces erreurs se définissaient par l’utilisation d’un graphème dominant (e.g., « siel » pour « ciel », « coi » pour « quoi », et « pin » pour « pain »).

b) Erreurs phonologiques inadéquates : lorsque la prononciation du graphème erroné était différente de celle du phonème cible. Cette catégorie incluait :

- erreurs de substitution phonémique (le phonème cible était remplacé par un autre phonème, « jardé » pour « jardin », « souvercle » ou « louvercle » pour « couvercle », et « velle » pour « selle ») ;

- autres erreurs qui impliquaient un changement de la structure phonologique du mot : omission, ajout d’un ou plusieurs phonèmes (ex : « oquillage » pour « coquillage », « laseaux » pour « ciseaux », « vilre » pour « vilain » et « mian » pour « main »).

Deux catégories d’erreurs étaient relevées pour les analyses sur les mots :

a) Erreurs phonologiques inadéquates : cette catégorie d’erreurs comprenait : 

- les mots erronés appartenant à la langue française (ex : « ville » pour « vilain », « trop » pour « sirop » ou « moules » pour « moulin ») ;

- les mots erronés présentant une orthographe légale : sans prendre en compte la phonologie, la séquence de lettres est permise en français (ex : « couquillage » pour « coquillage », « cotron » pour « citron »).

b) Erreurs orthographiques inacceptables : la séquence de lettres composant le mot n’existait pas en français, l’orthographe du mot était considérée comme illégale (ex : « qatre » pour « quatre », jardn » pour « jardin », « qoi » pour « quoi », « grque » pour « cirque », « stron » pour « citron »).