1.1. Analyses de régression

Quatre mesures sont donc prises respectivement comme variables dépendantes. Ces mesures correspondent à celles que nous avons recueillies au cours de la troisième année d’étude (P2) à savoir les habiletés phonologiques (HP3), de recodage phonologique (Reco3), de compréhension en lecture (Comp3) et d’orthographe (Ortho3). Les différentes variables explicatives sont introduites dans un ordre constant : prioritairement sont entrées les variables « âge chronologique », « niveau d’intelligence non verbale » et « niveau de vocabulaire » dans chaque analyse de régression. Puis selon les analyses de régression, les variables « habiletés phonologiques » mesurées en M3, en P1 et en P2, les variables « niveau de recodage phonologique » mesurées en P1 et en P2, ou la variable « orthographe » sont introduites en pas suivant (voir Annexe 8 pour Tableau de synthèse). A travers ces différentes analyses de régression, nous cherchons à montrer le poids respectif de chaque variable explicative de la variance des mesures prises comme variables dépendantes.

De façon générale, et conformément aux résultats recueillis lors des analyses de corrélation, la variable « âge chronologique » n’a aucun poids explicatif dans les différents modèles contrairement aux variables « niveau d’intelligence non verbale » et « niveau de vocabulaire ». Plus spécifiquement, chez les entendants, la variable ‘« niveau d’intelligence non verbale »’ explique une part de la variance des habiletés phonologiques HP3 (38.7%), de recodage phonologique (de façon marginale : 23.2%) et orthographiques (40.2%); aucune influence de cette variable n’est remarquée chez les sourds quel que soit le modèle à expliquer. Par ailleurs, le niveau de vocabulaire des enfants sourds explique une part de la variance des habiletés phonologiques (de façon marginale : 13.4%), de recodage phonologique (16.1%), de compréhension en lecture (49.4%). Chez les entendants, le pouvoir prédictif du niveau de vocabulaire est seulement observé sur la compréhension en lecture de façon marginale (22.2%).