Ce travail trouve son origine dans une première recherche 7 , dans laquelle nous mettions en perspective des tentatives de suicide d’adolescentes et leurs demandes de placement social. Il apparaissait qu’une articulation pouvait être faite entre ces deux attitudes à partir de l’idée qu’il s’agit différentiellement du destin de l’agressivité. Un troisième élément de réalité est apparu au cours de cette recherche : ces adolescentes étaient battues en famille. Notre clinique faisait apparaître que ces tentatives de suicide étaient dès l’origine articulées à cette violence familiale.
Ainsi cette recherche centrée sur des attitudes auto-agressives faisait apparaître en arrière-plan des coups portés en famille. C’est cet élément qui était verbalisé comme déterminant essentiel de leur attitude suicidaire, puis de leur demande au social.
Mais pour autant, tous les coups ne conduisent pas à des tentatives de suicide. Se pose alors pour nous la nécessité de comprendre le destin de cette agressivité lorsque la tentative de suicide n’est pas utilisée comme mode de décharge préférentiel dans cette nécessité d’accueillir et/ou de refuser la violence familiale.
DEA de Psychologie et Psychopathologie Cliniques, « D’un acte à l’autre. Sur un lien entre la tentative de suicide de l’adolescente et sa demande de placement social ». Voir annexe I.