b - LES COUPS ENTRE RAPPROCHE ET EXCLUSION

Notre expérience clinique vient à l’appui de cette pré-hypothèse, laquelle comporte sa part de contradiction. Car si les coups sont une façon de toucher autrui, ceci parfois jusqu’au corps à corps chaotique, ils peuvent dans le même temps permettre de se différencier de l’autre par l’effet de choc qui en résulte. Ainsi les coups peuvent relier, enserrer, et en même temps séparer, distancier.

Certes, d’autres moyens existent pour ce travail de différenciation, et nous pouvons nous demander quels processus sont à l’œuvre dans les familles où l’on ne se frappe pas, évitant tout recours à la violence physique. « Se donner des représentants pulsionnels » pourrait constituer une première réponse ; refouler, sublimer, déplacer, sont des activités psychiques souvent en défaut dans les organisations familiales que nous évoquerons infra.