e - QUE DEVIENT LA LATENCE ?

Enfin quel est le destin de la latence dans l’adolescence ? Peut-on imaginer que les fonctions que nous venons d’évoquer pour cette période se prolongeraient au-delà de la puberté ? Certaines activités psychiques adolescentes, notamment du côté du fantasme, ou certains processus de mentalisation, sont-ils définissables comme des équivalents de mise en latence de divers éléments pulsionnels ?

Il n’y a pas là l’idée que l’adolescence pourrait être totalement évitée par une latence prolongée, ni qu’on puisse intituler latence tout ce qui semble échapper à une apparente dynamique des conflits à l’âge juvénile (d’ailleurs pourquoi tous les moments de l’adolescence seraient-ils problématisables comme étant « de l’adolescence » ?). Pourtant à entendre la notion de latence infantile comme un repli nécessaire face au pulsionnel et en réponse à la menace de castration, peut-on dire que l’adolescence implique dans son décours un ou des replis comparables en réponse à une pression interne ?