a - RAPPEL DES QUESTIONS ET DES HYPOTHESES

Nos questions principales étaient les suivantes :

Comment les adolescentes que je rencontre métabolisent-elles l’expérience d’être battue en famille ?

Dans quelles limites peuvent-elles la symboliser, et à quels types de procédures ou de solutions complémentaires doivent-elles avoir recours ?

Puis après la précision suivante…

Ce dispositif d’accueil et de parole pèse, comme la situation d’origine, sur le travail de l’adolescence. Il peut faire apparaître une dépendance au milieu familial, voire une appétence aux situations conflictuelles. Un dégagement de cette problématique de confusion peut s’observer à l’inverse.

… nous avions avancé nos hypothèses :

Les tentatives de suicide révèleraient que l’intériorisation des coups fait problème à l’intérieur d’une première élaboration dans le processus de l’adolescence. L’accueil dans notre dispositif permettrait alors une meilleure organisation des mouvements agressifs.

L’absence de tentative de suicide témoignerait du raté de cette élaboration. Elle indiquerait chez ces adolescentes le maintien d’une économie de la latence, qui ne favoriserait ni les conditions d’une séparation, ni le travail de symbolisation proposé par le dispositif.