Constitution de l’échantillon et passation des questionnaires

Un premier questionnaire a été proposé à un premier échantillon de sujets puis un second questionnaire légèrement transformé (suppression des questions, incluses par la première étudiante–enquêtrice eu égard à ses propres recherches, relatives à l’origine culturelle et aux liens aux institutions soignantes au cours de l’enfance) a été adressé à un deuxième échantillon.

L’enquête ciblait les détenus âgés de 18 à 21 ans présents à un temps T puis T1 aux prisons de Lyon, Saint–Paul et Saint–Joseph.

Cette population correspond à celle que nous avions l’habitude de contacter, depuis plusieurs années, afin de constituer des groupes de prévention des conduites à risque. Le greffe nous transmettait régulièrement la liste des jeunes détenus.

De manière à alléger les transactions et parce que nous souhaitions recueillir le maximum de questionnaires dans une durée relativement courte, prenant en compte les fréquents mouvements, transferts et libérations, en maison d’arrêt , nous avons appelé au parloir-avocat des jeunes pris au hasard sur la liste. Ce travail s’est révélé fastidieux. Hormis les difficultés inhérentes au milieu carcéral (arrêt des mouvements internes suite à un incident), des refus ont été émis dès la cellule parfois sans doute en fonction des horaires de l’enquêteur. La matinée n’est pas propice aux déplacements, les jeunes s’endorment souvent au petit matin pour se réveiller dans l’après-midi.

Ce dispositif a-t-il créé un biais dans la recherche ? Nous supposons un effet compensateur entre les refus et les acceptations, les jeunes qui sont "venus voir" et ceux qui ont refusé par principe de non–participation à toute proposition, qu’elle soit récréative ou éducative.

Le nombre de questionnaires recueilli les deux stagiaires en psychologie sociale et moi-même en une demi-journée varie de 0 à quatre.