c) L’incarcération et les délits

L’âge de la première incarcération est pour la plus grande partie du groupe supérieure à 18 ans (77%). Elle est en moyenne de 18,3 ans, elle fait donc suite à la majorité. Les mesures judiciaires en faveur des mineurs participent largement de ce résultat.

Les auteurs de délits représentent 81% des jeunes interrogés.

20% n’ont aucune activité en prison et parmi ceux qui ne bénéficient que d’une unique activité 48% ne pratiquent que du sport (musculation ou football). L’accès à un travail ainsi qu’au centre scolaire ne relève pas de l’unique volonté du détenu puisque les possibilités sont peu nombreuses. En l’occurrence nous avons à faire à une population qui a peu accès à un poste de travail -17% de la totalité des enquêtés - de son fait ou de celui de l’administration pénitentiaire.

Nous avons souhaité poser une question sur le degré de satisfaction donné à l’institution en différenciant l’institution en elle–même et ses représentants. Je me suis pour ce faire inspirée d’une recherche du laboratoire de changement social de Paris VII auprès de Rmistes 11 où la relation aux travailleurs sociaux est jugée positivement alors que toute relation aux institutions, qu’elle que soit son rôle au sein des dispositifs de réinsertion est plutôt considérée comme menaçante et abandonnante.

Le degré de satisfaction des jeunes détenus s’inverse lorsque la question est posée à l’égard de l’institution ou à l’égard des personnes. S’agissant des personnes, les surveillants pénitentiaire, la satisfaction est de 77 % alors qu’elle est de 18 % lorsqu’on interroge la vie en détention. En majorité un lien est entretenu avec les surveillants qui sont perçus comme bienveillants.

Notes
11.

1992, Evaluation dynamique du programme d’insertion RMI dans les Yvelines, recherche dirigée par V. de Gaulejac. Université de Paris VII.