La vie institutionnelle

L’impact affectif du placement est autant bénéfique que pénalisant (45% contre 55%), de même l’impact familial. Aucune tendance générale ne se dégage au niveau subjectif par rapport aux placements ; Si les JPE trouvent que globalement le placement est plus pénalisant au niveau affectif, familial et social, la différence avec les JPA n’est pas suffisante pour en conclure quoi que ce soit. Peut-on émettre l’hypothèse que le placement crée une réelle rupture, de l’ordre d’un traumatisme au moment de l’enfance ce qui ne serait pas le cas lors de l’adolescence ?

Ces résultats dénotent une position ambivalente d’une part, une grande variété des conséquences lors d’un placement d’autre part.

En conclusion, les jeunes placés souffrent d’une perte précoce des étayages sociaux ordinaires au cours de l’adolescence, scolarité et formation. Ces étayages sont remplacés par des structures d’hébergement spécialisées. Une différence significative apparaît entre les jeunes placés et les jeunes non placés sur les questions ayant un lien avec la mise en perspective de leur histoire et un début de subjectivation (échelle de bonheur). Les jeunes placés se soumettant plus facilement à des questions appelant la subjectivité. Nous verrons si la clinique dément ou confirme cette supputation.