4. La fraternité : la parité

La fraternité est la dernière modalité généalogique de notre étude. Les liens adelphiques initient à la vie en société par leur dimension groupale homogénérationnelle en articulation avec l’axe vertical des filiations.

Nous avons d’observé les défauts de transmission intergénérationnelle, les ruptures intrafamiliales. Qu’en est-il des représentations de l’axe fraternel ? Comment la fratrie, dans sa dimension réelle et imaginaire, le complexe fraternel, organise-t-elle la socialisation  de la psyché de notre groupe de jeunes incarcérés ?

Le groupe de frères viendrait–il "sauver" ce qui n’est pas advenu du fait de traumatismes familiaux préhistoriques ou historiques ?

Plusieurs voies spéculatives s’ouvrent devant nous.

Ce premier groupe de pairs prend-il un aspect particulier au sein des représentations ?

L’approche des fraternités offre-elle des indices de la qualité d’un passage de la filiation aux affiliations ?

Après une présentation du concept de complexe fraternel à travers l’histoire psychanalytique, nous décrirons les principales manifestations fantasmatiques de ce celui-ci au cours du développement psychogénétique de l’enfant et de l’adolescent.

L’analyse des arbres généalogiques et des entretiens livre trois types de configurations fraternelles - indifférenciée, prédominante et socialisante - . Enfin, le dernier point de l’étude du fraternel sera consacré à l’extension des liens adelphiques aux affiliations : affiliations groupales délinquantes et actes délinquants affiliants.