Jean

20 ans

Suivi psychologique

Médiateurs : Arbre généalogique + trajectoire spatiale

Les liaisons dangereuses de Jean

Jean est âgé de 20 ans lors de son incarcération. Il n’a aucun antécédents judiciaires lorsqu’il a commis un vol avec violence en réunion sur un mineur. Je le rencontre à son arrivée en prison ainsi que son co-inculpé dans le cadre de l’accueil des entrants. Ils paraissent tous les deux perdus, désorientés. Jean minimise les faits et pense sortir lors de sa comparution immédiate le mois suivant. Le fait qu’il soit primaire et « de bonne éducation » jouera en sa faveur, pense t-il.

Et il répète : « Cet acte, ce n’est pas moi.  Ce n’est pas moi. Je ne fais jamais des choses comme cela. Je ne suis pas violent ». ». Il reconnaît les faits mais ne se les approprient pas. Il n’est pas non plus troublé, ni affecté par la violence qu’il a commise . Il n’est tout simplement pas homme à en commettre. Le jeune homme explique les circonstances particulières à l’origine des faits. Sa mère lui a prêté 200F en début de semaine. Cet argent provenait de la somme remise par son père à sa femme pour les frais hebdomadaires du ménage. Jean devait donc rendre au plus vite cet argent afin qu’il ne fasse pas défaut à sa mère. Il ajoute que son père gère le budget familial et que cela se passe très bien.

A l’issue de cette première rencontre, Jean demande un soutien psychologique car il a peur « de ne pas tenir » en prison. Je lui propose de le rencontrer au SMPR au cours de la période précédent son jugement .