Histoire de Jean

Jean est né d’un premier mariage de son père. Sa mère décède d’un cancer généralisé, il est âgé d’environ un an. Pendant la maladie de sa mère, une de ses tantes prend soin du bébé. Très vite son père se remarie avec un femme d’un milieu social plus favorisé que la mère de Jean et deux demi–frères naissent de ce second mariage, quatre ans le sépare de son cadet.

Jean est atteint d’une maladie héréditaire, le syndrome de Marfan : Ce syndrome touche le tissu conjonctif et se manifeste par de multiple malformations : squelettiques (grande taille avec scoliose, hyperlaxité ligamentaire), oculaires (subluxation bilatérale), et cardiovasculaires. Les anomalies cardiovasculaires sont les plus graves.

Lors de son incarcération, Jean est d’une extrême maigreur et je l’imagine anorexique. Sans énonciation de ma part, il dément mes suppositions en affirmant que sa maigreur provient de sa maladie. Ne connaissant pas ce syndrome, j’associe sur la maladie des os de verre, comme si j’avais peur qu’il se casse. En fait si au cours de son incarcération, il reste longiligne, il reprend du poids. Sa maigreur provenait sans doute également d’une sous– nutrition, liée à ses problèmes financiers.

Jean décrit clairement ses trois famille d’appartenance : la famille de sa mère biologique(en raccourci ici famille maternelle 1), il a l’habitude de passer un mois d’été dans cette famille, sa famille paternelle et la famille de sa belle–mère (famille maternelle 2).

Il se souvient des conflits avec sa belle–mère au cours de son enfance. Il se sentait l’intrus dans cette famille mais il s’empresse d’ajouter que sa belle–mère faisait son possible pour lui faire plaisir. Alors qu’il refusait toute nourriture (anorexie ?), un jour, il devait avoir 6 ou 7 ans, elle lui avait préparé toute une série de plats pour découvrir ce qu’il aimait.

Ses frères lui rappelaient parfois lors de disputes qu’il n’appartenait pas vraiment à cette famille.

Jean est très admiratif envers le plus jeune de ses frères qu’il décrit comme très doué contrairement au second.

Il a eu lui–même quelques difficultés scolaires et a redoublé deux classes mais il a une bonne estime de lui–même.

De part la profession de son père, son enfance et son adolescence sont émaillées de nombreux déménagements. Il raconte son histoire avec plaisir mais sans émotions , ni de révolte, ni de haine.