Synthèse

René construit son arbre généalogique en haut de la feuille au crayon noir. Il commence par les deux couples de ses grands-parents et termine par son frère cadet. Quatre générations sont représentées. Les trois premières sont ordonnées mais le fils de sa sœur désorganise la représentation. René l’inscrit sur la même ligne généalogique que sa sœur. Son beau-frère ne se situe pas sur le même ligne générationnelle que sa femme, il prend une place intermédiaire entre les parents de René et sa femme.

René n’utilise pas les signes conventionnels de différenciation des sexes mais les membres de la familles sont nommés par leur fonction, grand-mère, mère, père ce qui les inscrit sexuellement et générationnellement. En revanche sa fratrie apparaît comme un bloc, ses frères et sœurs sont prénommés.

René ne représente pas les unions. Le lien qui unit ses parents est le lieu professionnel, "hôpitaux". René n’inscrit aucun collatéraux.

René figure une famille bilinéaire sur trois générations. Son arbre généalogique, structuré dans un premier temps, est désorganisé par la représentation d’une génération descendante ce qui produit un télescopage des générations et une impasse des générations.

Le récit culturel est évoqué sous forme d’une maison de vacances aux Antilles. Le récit anticipatoire est lié à l’incarcération, René fait part d’un projet intracarcéral , projet élaboré en vue d’un transfert vers un centre de détention national.

A l’énoncé de la consigne de la trajectoire spatiale, de manière à évacuer le choc de la perception auditive, René réagit par une identification projective, répondant en écholalie. Il dessine un bâtiment en bas à droite de la feuille, craint de dessiner une prison : "On dirait une prison sauf qu’il n’y a pas de barreaux". La contamination du présent institutionnel n’apparaît pas sur son dessin. Sa trajectoire est atemporelle. En revanche, les passages sous le immeubles, les lieux intermédiaires, sont surlignés et investis comme lieu de vie : "Je tuais le temps en bas de chez moi".

René évoque deux autres lieux, le centre scolaire pénitentiaire et les colonies de vacances.

Le quartier de vie est à la fois animé, des enfants jouent, et anonyme, "pareil".