Arbre généalogique

Alors que les entretiens se déroulent dans une absence de mobilisations psychiques sans doute pris par l’obligation de présence dont je dois attester.

Je propose à Sébastien de construire son arbre généalogique entre deux séances m’inspirant du dispositif de Gisela Pankow avec la pâte à modeler.

Sébastien apporte un arbre généalogique muet : une figuration d’un arbre sans noms, les cases respectent les différences générationnelles et les signes conventionnels du féminin et du masculin. Trois générations sont représentées. Sébastien occupe sur ce graphique une position centrale.

Je reste un instant sidérée. Il commente : "J’ai essayé de me rappeler de tout le monde, de n’oublier personne. J’ai répondu aux consignes mais je ne me souviens pas de tous les prénoms de mes cousins". Sébastien poursuit sur les divergences entre son père et sa mère. Son père est exceptionnel et sa mère efficace. Cette dernière se consacre à sa carrière et à l’organisation de la maison. Sébastien admire son père qui a maintenu ses activités militantes contre vents et marées et qui s’est plongé dans l’écriture. A l’issue de cette rencontre je demande à Sébastien de réaliser un nouvel arbre dans les mêmes conditions. Le second graphique est plus animé. Des prénoms sont notés. La famille maternelle envahit la page au détriment de la famille paternelle qui se trouve reléguée au bas de la feuille. Il associe sur les vacances et les réunions de famille chez sa grand-mère maternelle.