Arbre généalogique

Son arbre généalogique est réduit à sa plus simple expression. La famille de sa mère est originaire du Jura, il se souvient d’une seule rencontre avec cette famille. Il ne connaît pas ses oncles et tantes, ni ses cousins . Un frère de sa mère doit venir…

Son père est arrivé en France à 17-18 ans pour travailler. Il ajoute que son père a mal au genou. Il poursuit sur ses conditions de détention, son désir d’obtenir un poste de soudeur de façon à être transféré au bâtiment des travailleurs où les cellules sont ouvertes pendant la journée. Il garde des liens avec l’extérieur, correspond beaucoup par courrier en particulier avec sa mère, son père lui rend visite au parloir ainsi que ses frères. Il ne s’entend pas avec ses frères mais cette incarcération les a rapproché. Il fait des vols quand il a " un coup de folie".

Il s’inquiète de sa sortie, redoute que son père le contraigne à rester à la maison alors qu’il a besoin de bouger. Son père voulait qu’il dorme dans sa chambre mais Smaël préfère dormir sur le canapé dans le salon. Sa sœur remplace sa mère depuis son départ, elle s’occupe de la maison. Ses frères et lui ne participent pas aux travaux ménagers.

Il revient sur sa famille. Ses grands-parents paternels sont décédés et le reste de la famille vit en Algérie. Il se souvient d’avoir fait la connaissance d’une tante de passage à Lyon. Lui n’est jamais allé en Algérie et son père n’y est pas retourné depuis longtemps.

Il a beaucoup de difficultés avec les âges et les noms. Il ne veut pas représenter ses demi – frères et demi–sœurs du côté maternel. Ils ne font pas partie de la famille. Un seul a été élevé avec eux, il vit dans le même immeuble que son père, les autres vivent dans le Jura.

La personne la plus importante est son père. Il l’aime beaucoup même s’il ne lui dit pas. "C’est un bon père. Parfois il me fout la mort quand il me fait la morale, qu’il me prend la tète, qu’il m’empêche de sortir"

Smaël donne une partie de son salaire à son père et reproche à ses frères de ne pas en faire autant et de dépenser beaucoup d’argent en vêtements.

Smaël ne s’est pas noté sur le graphisme. Interrogé sur ce fait, il répond qu’il a les mains sales et qu’il risque de mettre du noir partout : "C’est une bonne excuse, une fausse excuse".

Pour les même raisons, il n’inscrira pas son frère aîné qui vit avec sa mère. Par contre, il aurait voulu mettre ses amis mais ne sait pas où.

Smaël soulève la question des entretiens au SMPR car des détenus lui ont demandé s’il était fou pour s’y rendre. Lucile lui propose de poursuivre au parloir avocat mais Smaël préfère faire comme cela arrange le mieux. Il ne se considère pas comme fou.