Trajectoire spatiale

La demande de liberté conditionnelle de Smaël a été acceptée et sa libération est fixée à la semaine prochaine. Suite aux consignes, Smaël trouve la feuille trop grande.

Des lieux imaginaires ? "Une grosse voiture et une grosse moto, rouler vite avec mes potes pour aller sur la cote d’Azur ".

"Le quartier est grand et il y a des tours et des gars comme moi…avec beaucoup de garçons et des gens…Les garçons sont mes potes, les gens je ne sais pas ".

Il squatte les allées, les toits, les caves. "Sur les toits, personne ne nous voit, on est tranquille…L’été on y fait des brochettes… Les caves c’était quand j’étais petit, plus jeune… maintenant, c’est plutôt les allées, les entrées d’immeubles, les cages d’escalier".
La journée, il travaille, il squatte et dort de temps en temps chez son père quand celui-ci le voit, surtout le semaine. Le week–end, il disparaît." Au parc de la Tête d’or ou en ville, çà ne se passe pas bien, on se dispute avec des gens. On ne va pas à Perrache… il n’y a rien à faire ".
"L’école, c’était l’école c’est tout .Le stade de foot est à côté. Il y a le collège, le lycée professionnel…Le collège, c’est zéro, çà sert à rien…Le quartier, là où je me sens le mieux… Les trois ans de CAP–BEP métallurgie : trois ans grave ! je ne sais pas comment j’ai fait pour tenir, 39h par semaine sans être payé, toujours enfermé dans l’usine ".

Smaël trace à la hâte une forme rectangulaire en bas de la feuille à droite, un bâtiment ?