3.3.1.1. Fréquence des comportements et comparaison de moyennes

Lorsque nous faisons le total des comportements par rapport aux différents acteurs (pères des enfants « déficients visuels » exceptés), nous remarquons que globalement :

  • les mères réagissent plus aux comportements de leur enfant (5775 comportements avec une moyenne de 642 et un écart-type de 244)
  • Les enfants se situent en deuxième position face à leur mère (5440 comportements avec une moyenne de 604 et un écart-type de 220)
  • En troisième position, et se situant très loin derrière, les enfants face à la personne extérieure à la famille (3391 comportements avec une moyenne de 377 et un écart-type de 125)
  • Enfin, en dernière position, la personne extérieure face aux enfants (3230 comportements avec une moyenne de 359 et un écart-type de 106).
Ainsi, parmi ces comparaisons, nous observons que l’enfant, face à sa mère ou face à la personne extérieure réagit différemment (beaucoup avec sa mère et nettement moins avec la personne extérieure). La comparaison mère-personne extérieure montre aussi une grande différence dans la dynamique de l’interaction face à l’enfant. Cette dynamique est presque multipliée par deux entre l’enfant avec sa mère.
Lorsque nous analysons les interactions globales par rapport aux trois groupes d’enfants (« standard », « déficients visuels » et « déficients visuels avec un handicap associé ») (tableau 1 ci-dessus), nous observons que le nombre des interactions est toujours supérieur avec le groupe d’enfants «  déficients visuels », tous les acteurs confondus, que se soit en réaction à l’adulte ou en réaction à l’enfant. Le groupe d’enfants « standards » est placé en seconde position et le groupe d’enfants « déficients visuels avec un handicap associé » arrive en dernière position.

Dans le groupe d’enfants déficients visuels, lorsqu’on analyse globalement la dynamique de l’interaction entre les trois pères et les trois enfants, nous observons que les comportements sont très nombreux, que ce soit du côté du père (2308 comportements en réaction à l’enfant) ou du côté de l’enfant (2113 comportements en réaction à son père). Les moyennes et écarts-types sont élevés (769 de moyenne et 277 écarts-types pour les pères ; 704 de moyenne et 275 écarts-types pour les enfants). Mais dans le tableau ci-dessus, nous observons qu’avec l’enfant plus jeune (12 mois) le nombre des interactions est divisé par deux par rapport aux deux autres enfants.

Lorsque nous comparons les moyennes des pères avec les moyennes des mères et celles de la personne extérieure, nous observons une différence en faveur des mères (aussi bien en ce qui concerne les réactions des adultes face à l’enfant qu’en ce qui concerne les réactions de l’enfant face aux adultes) :

  • Moyenne des réactions de l’enfant face à sa mère dans le groupe d’enfants déficients visuels : 733, écart-type : 258 (face au père : 704, écart-type 275 ; face à l’extérieur : 441 ; écart-type : 200).
  • Moyenne des réactions de la mère face à son enfant dans le groupe d’enfants déficients visuels : 782, écart-type : 293 (le père : 769, écart-type : 277 ; l’extérieur : 402, écart-type : 163).

Les écarts-types sont élevés là aussi car avec l’enfant 4 (le plus jeune des enfants déficients visuels), les interactions sont divisées par deux par rapport aux interactions avec les deux autres enfants du groupe.