1.2.2 Le rôle de l’apprenant :

En milieu naturel, le sujet ‘«’ ‘ apprend à communiquer en communicant ’ ‘»’ (Klein : 1989). La communication est donc vraiment au cœur de l’apprentissage. En effet, il s’agit pour le sujet de résoudre des problèmes de communication. Pour cela, ce dernier utilise tous les moyens internes à la communication exolingue: avoir re­cours à la gestuelle, solliciter l’aide de son interlocuteur par des moyens linguisti­ques, formuler une question, interrompre sa production et essayer de ré­soudre un problème à voix haute, etc.
En milieu institutionnel, l’enseignant met à la disposition des apprenants des exer­cices et activités 11 . Afin de visualiser la différence entre les moyens que les deux milieux d’acquisition 12 offrent à leur apprenant/sujet pour apprendre à commu­niquer, Klein utilise la comparaison d’un conducteur de voiture qu’on ne laisserait pas conduire mais seulement embrayer et passer des vitesses pour repré­senter un apprenant en milieu institutionnel.
Dans ces tâches, un travail de didactisation aura été effectué au préalable par l’enseignant, engageant une présentation progressive des objets d’acquisition adaptée à l’état de l’interlangue de la majorité du groupe-classe et également à la fonction que le cours de L2 possède pour les apprenants (ex : l’anglais pour des filières technologiques). Bange parle aussi de ‘«’ ‘ manipuler la communication en L2 en vue de maximiser les processus acquisitionnels de l’apprenant ’ ‘»’ (Bange : 1992 : 69 ). Toutes ces tâches sont en fait des micro-tâches servant l’acquisition d’une macro-tâche qui mêlent le plus souvent des objets linguistiques et commu­nicatifs.

Notes
11.

Désormais appelés Tâches

12.

Naturel versus institutionnel