Le « modèle métalinguistique » :

Pour transmettre la grammaire externe 26 et atteindre son principal objectif qu’est la favorisation de la grammaticalisation chez l’apprenant, l’enseignant s’appuie sur un modèle métalinguistique. Il s’agit de ‘«’ ‘ l’ensemble des concepts, des raison­nements [et des opérations métalinguistiques] à partir desquels le lin­guiste ou le grammairien cherche à décrire [la L2] ’ ‘»’ 27 (22). Ce modèle linguisti­que est ins­piré d’écoles de pensée comme, par exemple, la grammaire tradition­nelle ou la grammaire générative et transformationnelle qui défendent leur propre philoso­phie, principes et théories dans une grammaire linguistique 28 .
Avec ce modèle, l’enseignant dispose de matériaux afin d’observer et d’analyser les données de la langue-cible et pour finir, transformer l’objet langue en savoir grammatical « enseignable » (ex : les déclinaisons en allemand). Cependant, il faut savoir que ces modèles linguistiques sont souvent limités car à l’origine, ils avaient été conçus pour des langues comme le grec et le latin, ainsi les catégories gram­maticales qui émanent de ces modèles ne sont pas forcément toujours uni­verselles à toutes les langues.

Notes
26.

Terme désormais employé pour désigner la grammaire inculquée par l’enseignant

27.

Cette définition a été adapté à la démonstration menée précédemment sur la « grammaire intériorisée »

28.

voir chapitre 1.3.4 pour la définition de la grammaire linguistique