La règle de grammaire :

Un autre élément qui, dans les esprits, se trouve communément associé à l’enseignement de la grammaire est : la règle grammaticale. En effet, la descrip­tion grammaticale de la langue cible implique explicitement ou implicitement une règle de grammaire. Il s’agit d’une activité de « classification grammaticale » qui se construit avant (grammaire inductive) ou après (grammaire déductive) la des­crip­tion, à la suite de « recherches d’analogies » sur un même fait de langue (Besse et Porquier : 1991). Cette opération qui semble abstraire un raisonnement effectué lors de la description grammaticale considère certains aspects comme pertinents et les rassemble comme représentation des régularités, excluant par là-même les irré­gularités et exceptions considérées comme non-pertinentes pour s’intégrer à la règle. Besse et Porquier définissent donc le concept de règle de grammaire comme une action métalinguistique permettant la généralisation d’un fait de langue et l’application de cette même règle à d’autres situations rassem­blant les mêmes ca­ractéristiques que celles où les phénomènes ont été observés lors de la description. La règle est ensuite exprimée sous la forme d’une formule courte utilisant une ter­minologie métalinguistique qui aide à la structuration des unités de la langue entre elles.
Cette définition s’oppose aux principes de S.D. Krashen 30 qui revendique un ensei­gnement le plus naturel possible dans un environnement débordant d’input riche, varié et inconnu.

Notes
30.

Nous ne détaillerons pas la théorie de Krashen car ce n’est pas l’objet de notre propos ici.