Les certifications du CIEP 10

Les certifications du CIEP sont connues sous le nom de Diplôme d’Etudes en Langue Française (DELF) et de Diplôme Approfondi de Langue Française (DALF), créés en 1985 et modifiés à plusieurs reprises par arrêté ministériel. Conçus par le CIEP, où est installée la Commission Nationale du DELF et du DALF, ils sont reconnus par le Ministère de l’Education Nationale français. Le DALF, par ailleurs, dispense ses titulaires de test de langue lors de leur demande d’entrée dans les universités françaises.

Jusqu’à aujourd’hui, le DELF et le DALF sont des certifications à unités capitalisables, dont chacune équivaut approximativement à 100 heures d’apprentissage ; un apprenant titulaire du DALF a donc suivi en tout environ 1000 heures d’apprentissage. Les unités sont indépendantes les unes des autres et une fois acquises, elles le sont à vie, ce qui permet aux apprenants de passer les unités dans l’ordre et au rythme qui leur conviennent ; de plus, les candidats ont un numéro unique qui les suit au long de leur parcours et qui leur permet de passer sans difficulté les examens dans d’autres centres (et même pays). Chaque unité acquise donne lieu à la délivrance d’une attestation de réussite ; une fois additionnées, les unités acquises permettent la délivrance officielle du diplôme correspondant.

Si à l’intérieur d’un diplôme, les unités peuvent être passées dans n’importe quel ordre, il n’en est pas de même pour les certifications, pour lesquelles un ordre est établi : d’abord le DELF 1er degré, composé de quatre unités, puis les deux unités du DELF 2nd degré, et enfin le DALF avec ses quatre unités. Cependant, il existe un test d’accès direct au DELF 2nd degré (le TD), valable deux ans, qui une fois obtenu, permet de s’inscrire aux épreuves A5 et A6 ; de même, le CO est un test d’accès direct au DALF, lui aussi valable deux ans. Ces deux tests, s’ils donnent la possibilité de s’inscrire aux épreuves souhaitées, ne permettent cependant pas d’obtenir les diplômes précédents.

Alors que le DELF évalue progressivement des compétences particulières, le DALF se situe au niveau du perfectionnement linguistique, ce qui suppose la maîtrise de la langue et de ses structures ; il mesure aussi les savoir-faire relevant de la pratique d’exercices de type universitaire. D’autre part, à l’unité A6 du DELF 2nd degré ainsi qu’aux unités B3 et B4 du DALF, les candidats doivent choisir un domaine de spécialité auxquels les supports des exercices se réfèrent. Pour le détail du contenu des épreuves de chaque unité du DELF et du DALF, on se reportera à l’annexe 2. Nous ne donnons ici qu’un aperçu des unités :

Cependant, il est à noter qu’à partir du 1er septembre 2005, un nouveau système sera mis en place, qui harmonisera le DELF et le DALF avec le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues. Les unités ne seront alors plus capitalisables, mais formeront six diplômes indépendants les uns des autres, chaque diplôme correspondant à un des six niveaux du Conseil de l’Europe. Chaque diplôme évaluera les quatre compétences, à savoir compréhension orale et écrite, et production orale et écrite. A l’heure où nous écrivons, nous ne pouvons pas détailler le contenu des épreuves, celui-ci ne devant pas être présenté avant octobre 2004. Nous pouvons simplement reprendre ici le tableau du CIEP indiquant la nouvelle présentation du DELF et du DALF :

Niveau du Conseil de l’Europe Nouveau diplôme Durée de l’épreuve
Utilisateur expérimenté
DALF C2 4h
DALF C1 3h55
Utilisateur indépendant
DELF B2 2h30
DELF B1 1h55
Utilisateur élémentaire
DELF A2 1h40
DELF A1 1h20

Avec ces nouveaux diplômes, mais pour garder une continuité dans les certifications, la majorité des exercices existants sera maintenue, même s’ils seront parfois repositionnés. Cependant, afin de correspondre au mieux aux nombreux descripteurs du CECRL, de nouveaux types d’exercices seront élaborés. D’autre part, en ce qui concerne l’évaluation, on ira vers une meilleure recherche de la fiabilité : « Une reformulation des grilles d’évaluation des épreuves d’expression, ainsi que la mise à disposition des correcteurs et des examinateurs de documents d’étalonnage, garantiront une meilleure fiabilité des résultats, même s’il a été décidé, s’agissant d’examens nationaux en général présentés comme évaluations sommatives, de ne pas se limiter à des questions fermées. » (Riba 2004 : 2). Des formations auront d’ailleurs lieu, destinées aux correcteurs et examinateurs.

Notes
10.

On se reportera pour plus de précisions à l’adresse http://www.ciep.fr/delfdalf/index.htm .