Critères d’évaluation et harmonisation avec les niveaux du CECRL

La présence des descripteurs enthousiasme l’ensemble des correcteurs. Elle est même jugée indispensable, car elle facilite le travail du correcteur en lui permettant d’éviter les erreurs quant à l’interprétation des attentes. Ces détails, au-delà du simple gain de temps qu’ils représentent, offrent la possibilité de jugements moins partiaux et aléatoires. Cependant, on reproche le manque de précision de certains critères que nous avons déjà évoqués plus haut : compétence linguistique, compétence discursive. Certains correcteurs s’interrogent sur la pertinence et la signification de descripteurs tels que « orthographe exacte, à part quelques lapsus » (c’est-à-dire combien ?) ou « pas d’erreurs lexicales significatives » (que veut dire « significatives » ici ?), repris textuellement du CECRL. Les descripteurs à l’intérieur des grilles ne sont donc pas encore assez satisfaisants.

Les catégories retenues semblent bien correspondre aux exigences, aux objectifs et aux compétences attendues au niveau du DALF, bien que certaines nécessitent d’être revues et détaillées, en particulier la catégorie « cohérence et cohésion », jugée trop rhétorique et pas assez opérationnelle, et les constituants de la compétence linguistique, aux contours trop flous.

Les correcteurs ont en général apprécié l’introduction de la compétence orthographique en B1 et souhaiteraient la voir apparaître dans la grille de B3, même en correction négative. Ce système d’évaluation a suscité beaucoup de critiques, dans la mesure où les correcteurs ne savent pas à partir de combien d’erreurs il faut sanctionner, ni de combien de points. Il faudrait donc à tout prix expliciter la démarche à suivre.