En conclusion

Que pouvons-nous retenir à l’issue de cette première partie ?

Les développements théoriques que nous avons ré-exposés autour des notions d’organisations qualifiantes et de compétence permettent d’avancer l’idée que deux grandes catégories de facteurs interagissent pour le développement des compétences :

Des facteurs organisationnels

Le contenu de travail, la nature des prescriptions, les modalités d’évaluation du travail et des équipes, l’organisation de la polyvalence, les groupes de travail, le management participatif, les réunions, la mobilité, l’organisation des équipes sont des exemples de dispositifs organisationnels susceptibles d’être porteurs d’apprentissage et de contribuer à l’émergence d’organisations qualifiantes.

Ce que ces divers facteurs organisationnels partagent implicitement ?

  • de constituer des systèmes de contraintes vis-à-vis desquels l’individu doit réagir. Et donc se mobiliser par rejet ou par adhésion de ce qui lui est proposé ou imposé. Pour plagier Bachelard affirmant que l’on connaît toujours par et contre une connaissance antérieure, les compétences se développent en situation de travail par et contre les facteurs organisationnels.
  • d’organiser des collectifs de travail. Si bien que l’individu développe des compétences avec, contre ou grâce à un système d’interactions sociales. Les compétences se développent (ou ne se développent pas) en situation de travail à travers des dynamiques intersubjectives.