Si les situations de travail dépendent de la manière dont est organisé le travail et de ses contenus, elles dépendent aussi de l’investissement de l’individu.
Cet investissement est le résultat de son histoire, de son expérience antérieure, de sa motivation, de ses intentions, de ses capacités, de ses connaissances ou de ses compétences, de son image de soi, de son projet professionnel, de la manière dont il envisage l’avenir, etc.
Ainsi un individu dans sa manière de travailler et d’envisager l’avenir, au travers du regard qu’il porte sur lui ou sur le collectif de travail, oriente également le potentiel d’apprentissages qui gît dans toute situation professionnelle.
L’activité, c’est à la fois ce que fait la personne, ce qu’elle est, ce qu’elle veut et ce qu’elle peut.
On peut définir la situation de travail à l’instar d’Yves Clot et de Philippe Zarifian comme la combinaison d’éléments techniques, organisationnels et psychologiques 178 et réaffirmer l’importance du contexte environnemental et organisationnel dans la mise en œuvre et le développement des compétences.
Il est important maintenant de comprendre si ces facteurs vont nous livrer certaines de leurs arcanes lorsqu’on interroge les acteurs. Ce que nous allons faire dans la seconde partie de notre travail.
Cf. CLOT Yves (2002), op. cit et ZARIFIAN Philippe in « Le modèle de la compétence », Paris, Editions Liaisons 2000