1.1.4. Le décloisonnement des services

Les pratiques de décloisonnement du travail sont peu fréquentes mais le discours des personnes montre qu’elles offriraient de bonnes opportunités d’ouvrir leur horizon de travail, d’être plus efficaces et d’entrer dans des processus d’apprentissages de type coopératifs.

Les pilotes de Diverplastic regrettent de ne pas pouvoir bénéficier d’une lecture commune des dossiers de production avec la qualité et les CE à chaque nouvelle production, cela leur permettrait d’éviter beaucoup de problèmes (représentation de la bonne ou de la mauvaise pièce, incohérence ou manque d’informations, etc.)

Chez Visenplastic, traditionnellement c’est le BE qui conçoit les dossiers de fabrication avec une culture BE qui est différente de celle de l’atelier et sans tenir compte des capacités de production ou marges de manœuvre de l’atelier.

Le cloisonnement des services amène la production à « repenser » les dossiers de fabrication, n’ayant pas entre les mains toutes les causes et les raisons de telle ou telle consigne. La productiondoit reconstruire le sens des données et voir comment elle pourra les mettre en œuvre. Tous les problèmes autour de la mise en œuvre des productions ne sont pas capitalisés par le BE qui peut être amené, de ce fait, à faire des propositions d’action incompatibles avec les moyens de la production.

Chez Diverplastic, les techniciens souffrent d’un manque de coordination entre les services pour la constitution des dossiers de fabrication. Ils ont le sentiment fréquent d’avoir en main des dossiers incomplets, ou de ne pas être tenus informés « dans les temps » de l’introduction d’un nouveau moule (« les essais se sont bien passés… »). Ils vivent cela comme des événements contraignants.

La réunion mensuelle de déchets chez Diverplastic permet de réunir les gens de la qualité, les chefs d’équipe, le Directeur Industriel et le responsable d’atelier. Cette réunion est l’occasion pour chacun d’exprimer sa manière de voir les problèmes de qualité au sein de l’entreprise et de trouver des solutions partagées par ces derniers. On y aborde à la fois les problèmes techniques mais également les problèmes organisationnels et humains liés aux incidents qualité.