3.4.L’encouragement et l’aide au développement professionnel

Certains de nos interlocuteurs mettent l’accent sur l’importance des pratiques managériales poussant les uns et les autres « à se dépasser », « à progresser ».

Si les encouragements sont nécessaires, l’accompagnement l’est d’autant plus. On constate que ce sont souvent les individus qui disent apprendre « seuls », dans leur coin, qui expriment le plus l’idée qu’un apprentissage n’est possible que si l’autre est là pour aider à apprendre. On a là, une vision très traditionnelle de l’apprentissage de type « Emetteur-Récepteur ». Les déclarations sont paradoxales et auraient tendance à souligner que l’apprentissage est considéré plus qualitatif lorsqu’il est médiatisé, lorsqu’il fait l’objet d’une guidance. Ceci conduit naturellement les individus à se tourner vers « ceux qui en savent un peu plus qu’eux », et quand cela est possible « vers celui qui sait expliquer ».

Chez Diverplastic, les opérateurs ont pour consigne de faire appel aux régleurs ou aux chefs d’équipe chaque fois qu’un problème technique de pose à eux. L’outil de production est moderne et complexe, donc fragile. Dès lors, ils ne s’intéressent que peu (voire pas) aux raisons des dysfonctionnements….

O : « Mon CE, il regarde tout ce qu’on fait et dès qu’on se trompe, il vient voir… Il vient dire et expliquer »

CE : « Le DI nous pousse à nous dépasser, à devenir meilleur »

CE : « Le RA m’encourage à devenir un vrai CE, pas un technicien… Il me pousse beaucoup… Maintenant je travaille même à la maison sur Internet ou à lire des revues »

O : « Avec le CE actuel j’ai le sentiment de progresser car il s’intéresse à nous , nous suit, nous implique. Il essaie de comprendre nos manières de faire, de chercher à comprendre pourquoi ça va ou pourquoi ça ne va pas. Il nous aide à avancer comme là, il nous a expliqué le coeff de remplissage (je n’en avais jamais entendu parler depuis deux ans que je suis là) et du coup on sait qu’un camion peut être blindé et comment »