Les vertus pédagogiques (du mythe et de l’organisation qualifiante)

Enfin pour Platon s’ils étaient bien choisis, les mythes pouvaient avoir des vertus pédagogiques même si leur valeur de vérité relève d’une manière fragmentaire de dire la vérité. N’est-ce pas encore là ce à quoi l’homme s’adonne lorsqu’il construit des idéaltypes et vantent les mérites de l’organisation qualifiante?

Nous retiendrons que la foi dans un mythe est souvent ce qui donne sens à l’action des individus et cimente une communauté qu’elle soit de croyances ou de pratiques. Nous allons en parcourir un certain nombre lié aux organisations qualifiantes, ce qui nous permettra, chemin faisant, de mieux comprendre pourquoi il peut être important, voire déterminant pour les organisations, de revisiter l’expression d’organisation qualifiante. On peut sans doute en faisant référence aux travaux de Luc Boltanski répertorier les mythes que nous allons aborder selon la typologie suivante : les mythes politiques en lien avec la cité civique de Luc Boltanski, les mythes technocratiques en lien avec sa cité domestique et d’autres qui échappent aux cités de l’auteur mais qui viendraient lier ces deux cités et que nous nommerons pour la circonstance: la cité de la médiation idéale.

Globalement une cité se définit selon sa conception du bien commun et de la justice. Chaque cité supportant une façon spécifique de mesurer la grandeur des personnes d’où la notion d’économie de la grandeur. Les cités sont des outils d’investigation, elles sont des idéaltypes que l’auteur fait reposer sur des textes théoriques de philosophie politique. Une cité est donc un espace théorique dans lequel s’exprime une seule grandeur.