II.Les mythes politiques de l’organisation qualifiante, ou la cité civique

‘« Ce retour à la philosophie ne ferait-il qu’exprimer le désarroi face au monde contemporain et la recherche d’une consolation qui ne peut dès lors qu’être illusoire ? Il est vrai que la demande de philosophie oscille entre l’attente d’un discours sur les grands problèmes de l’humanité, la sollicitation axiologique, et celle de réponses concrètes ! »
Alain Kerlan (2003) 263

« La cité civique, [ explique Luc Boltanski ], fait reposer la paix civile et le bien commun sur l’autorité d’un Souverain majestueux et impartial placé au-dessus des intérêts particuliers. […] Le Souverain de la cité civique est réalisé par la convergence des volontés humaines quand les citoyens renoncent à leur singularité et se détachent de leurs intérêts particuliers pour ne regarder que le bien commun » 264 .

On peut parler ici de justification civique pour faire référence à Jean Jacques Rousseau. Cette justification civique est basée sur des principes de volonté collective et d’égalité.

Notes
263.

KERLAN Alain (2003), op. Cit. pp12-13

264.

BOLTANSKI Luc et THEVENOT Laurent in « De la justification », Paris, Gallimard 1991, p138