2.3. De l’ingénierie de formation à l’ingénierie de professionnalisation

Professionnaliser consistera donc à aider quelqu’un à acquérir de l’expérience et va nécessiter de réfléchir aux conditions d’acquisition de l’expérience, aux variables qui favorisent son acquisition, et chemin faisant aux éléments qui sont facteurs de professionnalisation. Cela veut dire que l’ingénierie de professionnalisation doit s’intéresser à la genèse des connaissances et des compétences, ainsi qu’aux conditions sociales, techniques et économiques favorisant leur émergence, leur développement et leur transfert.

L’ingénierie de professionnalisation se distinguerait de l’ingénierie de formation par le fait qu’elle chercherait tout spécifiquement :

Les notions de pratique (d’action) et d’organisation du travail apparaissent comme centrales ; c’est dans leurs interactions et interdépendances que se situent les possibilités d’apprentissages des individus et des collectifs de travail, la possibilité de rendre l’expérience apprenante. Et plus l’expérience sera apprenante, plus le niveau de la pratique (ou de compétences) sera élevé.

Cela veut dire

Et donc :

Raisonner en termes de professionnalisation nous conduit-il à repenser la formation ? Ou en quoi la formation peut-elle contribuer aux processus de professionnalisation ? . Il s’agira sans doute bien plus d’élaborer un maillage astucieux entre ingénierie de formation et ingénierie de la professionnalisation, plutôt que d’exclure l’une d’elle au profit de l’autre. La question est posée.