I. La nécessaire connaissance des déprédateurs

Nous avons précédemment défini, succinctement et sous une forme introductive, les principales catégories de gênes susceptibles d’être engendrées par les ennemis des végétaux cultivés. Or, les déprédateurs et concurrents des cultures ne se limitent pas à quelques êtres vivants dont nous pourrions dresser un rapide inventaire. Pourtant, l’évolution des traitements étant conditionnée par la présence des hôtes indésirables des plantations, il apparaît comme nécessaire de tenter d’en établir le nombre et d’envisager les causes des fluctuations de celui-ci. La connaissance même des espèces ne constitue pas une évidence. Le rôle purement descriptif de la systématique, éventuellement perçue à la fin du vingtième siècle comme une survivance du fixisme et parfois aménagée en fonction d’éléments intégrant l’évolution, permet dans la majorité des cas, d’établir, avec un faible risque d’erreur, la liste des ennemis des plantes cultivées. Nous développerons tout d’abord le rôle et l’intérêt de la systématique avant de réaliser un inventaire numérique, que nous souhaitons le plus complet possible, des ennemis des cultures.