B. Les apports extérieurs

Au cours de la période que nous étudions, nous pouvons constater une certaine augmentation numérique des déprédateurs inhérente à l’évolution des connaissances. Ces dernières permettent une identification pratiquement infaillible des ennemis des cultures tout en apportant de multiples précisions dans l’identification des cycles biologiques. Cependant, l’une des principales préoccupations des hommes ou des services en charge de la défense des cultures consiste à éviter l’arrivée de nouveaux ennemis des cultures. Nous pouvons ainsi appréhender le comportement des responsables scientifiques et politiques vis-à-vis des invasions redoutées tout en abordant, grâce à l’exemple des insectes, la réalité des apports de nuisibles en France au cours du vingtième siècle. Les documents et ouvrages consultés permettent d’appréhender également les apports entomologiques du siècle précédent. Afin de percevoir nettement l’accélération de ce processus au cours de la première moitié du vingtième siècle et surtout après 1945, nous avons décidé d’indiquer les espèces acclimatées depuis le début du dix-neuvième. Cette analyse nous permet alors d’entrevoir l’histoire de la mise en place des services officiels de surveillance du territoire. Enfin, les réactions des praticiens, relativement constantes entre la fin du dix-neuvième et les années 1970, sont envisagées dans le cadre de l’explication de l’écart chronologique entre apparition et identification d’un nouvel ennemi des cultures.