Les mauvaises herbes présentes en céréaliculture sont organisées en deux catégories. La première comprend des plantes qui appartiennent à la classe des dicotylédones585 et la seconde est représentée par la famille des graminées ou poacées (Classe des monocotylédones). Ces dernières sont biologiquement très proches des céréales qui, à une exception près, sont des graminées586. La proximité systématique, mais également biologique, entre certaines adventices et les céréales cultivées entraînent de nombreuses difficultés quant à la réalisation des traitements herbicides effectués par les agriculteurs. Le type d’épandage étant indissociable des mauvaises herbes à combattre, nous envisagerons d’une part, un tour d’horizon des principaux produits usités jusqu’au milieu des années 1960 et d’autre part, les conséquences d’un tel usage sur la flore adventice. L’évolution des produits de traitements et ses conséquences nous obligent à considérer une succession chronologique qui correspond approximativement à l’ensemble du vingtième siècle. Cependant, la période succédant au début des années 1970, qui marque une continuité dans les phénomènes écologiques et pratiques observés sera brièvement évoquée en annexe587.
Dicotylédones : Classe des végétaux phanérogames angiospermes dont la plantule comprend deux lobes ou cotylédons. Dans la pratique agricole, les adventices dicotylédones sont opposées aux poacées. Les poacées ou graminées ne sont en fait qu’une famille de plantes dont le stade plantule est en forme de tige cylindrique. D’un point de vue botanique, il y a donc un abus de langage. Une classe ne peut être comparée à une famille, division systématique inférieure. Il conviendrait d’opposer les dicotylédones aux monocotylédones. Nous retiendrons cependant la dichotomie utilisée couramment en agriculture.
Seul le sarrasin n’appartient pas à la famille des graminées mais à celle des polygonacées. Certaines espèces cultivées possèdent en revanche des liens très étroits avec les mauvaises herbes. Ainsi, l’avoine (Avena sativa) a probablement été sélectionnée à partir de l’Avena fatua (folle avoine).
Annexe n°