II. Acclimatation

Dans la majorité des cas, le terme d’acclimatation relève, en protection des végétaux, de l’introduction, en théorie considérée comme définitive, d’auxiliaires animaux, souvent appartenant à l’entomofaune. Cet apport d’un nouvel organisme vivant s’oppose à la notion de traitements proprement dits puisqu’il sous-entend une naturalisation capable d’enrayer les pullulations d’un déprédateur. Cependant, à l’échelle d’une nation aux multiples climats et possédant des exploitations de tailles variées, comme la France, la mise en place d’une nouvelle espèce s’opère à partir de multiples points du territoire et s’échelonne sur plusieurs années, voire plusieurs décennies. Nous envisageons, parmi les multiples essais de l’entomologie appliquée, réussis ou voués à l’échec, le cas particulier d’une coccinelle. La réussite de cette introduction, à la veille de la Première guerre mondiale permet à de nombreux entomologistes de considérer la destruction des déprédateurs sous l’angle de la lutte biologique.

Nous adjoignons à cette section, bien que ce choix soit discutable quant à l’acception du terme “acclimatation”, le cas de la myxomatose, épizootie provoquée par un virus après inoculation de quelques spécimens de léporidés. Mais, le maintien de la myxomatose et la capacité de celle-ci à enrayer les pullulations de lapins, animal nuisible aux cultures, permet de considérer cette maladie comme l’acclimatation d’un agent infectieux.