Chapitre 5. Vers la lutte intégrée

Nous avons énoncé précédemment, d’une part le rôle prédominant de la chimie et d’autre part l’intérêt offert par certains moyens de lutte biologique. Or, dès l’apparition des premiers pesticides, et plus encore lors de l’apparition de problèmes nouveaux induits par l’usage massif des produits de synthèse, certains spécialistes préconisent une autre voie. Il s’agit d’établir un équilibre entre chimie et usage des moyens biologiques.

Après avoir défini brièvement cette lutte dite intégrée, nous envisagerons les premières tentatives françaises de sa mise en place.

Tout d’abord, nous étudierons le contrôle par des méthodes novatrices du Pou de San José, l’un des insectes les plus nuisibles aux arbres fruitiers. Notre démarche ne se limite pas à l’étude de la mise en place de la lutte intégrée en vergers et nous analyserons également les procédés antérieurs qui, par leurs échecs, débouchent sur de nouvelles méthodes de limitation des populations du Pou de San josé, essentiellement appliquées dans la région lyonnaise.

Ensuite, nous mettrons en évidence l’action de pré-développement de la vallée de la Drôme, application du procédé à plusieurs centaines d’hectares de vergers au début des années 1970.

Enfin, ne souhaitant pas nous cantonner à l’arboriculture fruitière, nous décrirons, succinctement, les motivations et les résultats de l’une des premières opérations de lutte intégrée en culture de colza dans le Lauraguais.