Seconde partie. Organismes spécifiques & Activités de vulgarisations

Nos premières recherches étaient consacrées à la mise en évidence de l’impact des découvertes des produits de lutte contre les ennemis des cultures sur les travaux quotidiens des praticiens. Il nous fallait cependant appréhender l’évolution de ces moyens de destruction. La première partie de notre travail est donc essentiellement consacrée à la mise en évidence de l’évolution des substances chimiques ou des agents biologiques disponibles. Les modifications les plus évidentes apparaissent dans la lutte contre les insectes et nous avons ainsi insisté particulièrement sur cet aspect. Cependant, nous avons également tenté d’apprécier l’impact de certaines molécules ou moyens biologiques sur le comportement des agriculteurs. Au cours de cette première partie de notre étude, nous avons cité à plusieurs reprises les syndicats de lutte contre les ennemis des cultures et le rôle qu’il prennent dans la sauvegarde des récoltes. Renouant avec les objectifs que nous nous étions assignés au commencement de nos travaux de recherches, nous avons décidé de développer cet aspect de la protection des végétaux.

La Fédération nationale des groupements de protection des végétaux nous ayant autorisé à consulter l’ensemble des comptes rendus des conseils d’administration qu’elle possède, nous avions la possibilité d’envisager un chapitre consacré à cette structure nationale. Cette Fédération, issue de la Ligue nationale de lutte contre les ennemis des cultures, apparaît comme un organisme professionnel créé par des spécialistes de la défense des cultures pour favoriser en particulier les actions collectives et efficaces des praticiens. La seconde partie de notre travail présente ainsi en premier lieu les évolutions principales de la Ligue nationale de lutte contre les ennemis des cultures puis de la FNGPC.

Succédant à cette étude présentant un caractère national, nous nous devions de préciser le fonctionnement des structures locales et départementales auxquelles de multiples comptes rendus d’activité et des articles de la presse spécialisée font référence. Les sources consultées, conservées dans les archives publiques, pour appréhender les actions de terrain correspondent essentiellement à la période postérieure à 1941. L’Etat français espérait alors s’appuyer sur les structures locales, dénommés alors syndicats de lutte, pour assurer une rationalisation des moyens de protection des végétaux et donc une production végétale satisfaisante en regard de la conjoncture économique nationale. Le retour d’un gouvernement républicain en 1944 ne modifie aucunement les dispositions antérieures. Notre second chapitre s’intitule logiquement Groupement de défense et Fédérations départementales. Pour des causes liées aux archives, nous développons une analyse à partir des décrets-lois de 1941. Cependant, quelques exemples antérieurs concernant les syndicats locaux sont cités dans le premier chapitre lorsque les fondateurs de la Ligue s’illustrent dans la mise en place de tels organismes.

Parmi les attributions que l’Etat français puis la République assignent aux fédérations départementales des groupements de défense des cultures se trouvent la diffusion des avertissements agricoles. Cette activité particulière, eu égard à son importance, tant sur le terrain que dans la littérature professionnelle, méritait que nous lui consacrions un chapitre. Nous pouvons ainsi aborder le rôle d’autres structures. En développant la mise en place des premiers avertissements agricoles, nous nous attardons en effet sur la création et l’évolution du SPV. L’objectif principal est d’appréhender la perception des avertissements agricoles par les praticiens au cours du vingtième siècle.