C. Définitions des syndicats de lutte

Bien que les principales traces écrites correspondent majoritairement aux congrès scientifiques ou agricoles, et prennent surtout en considération les nouveautés liées à la défense des végétaux, les fondateurs de la Ligue se préoccupent constamment de l’implication des producteurs dans la défense de leurs cultures. Le compte-rendu du congrès international de 1929 comprend une publication de la Ligue résumant le rôle dévolu aux cultivateurs. Il s’agit d’un texte de neuf pages explicitant les dernières dispositions légales et insistant sur l’organisation collective. Pour la Ligue, « les efforts des agriculteurs ne peuvent être véritablement efficaces que si la destruction est généralisée » et « pour y parvenir, le meilleur moyen à employer est l’organisation syndicale »1271. La citation précédente semble sans équivoque. Pourtant, dès 1926, les responsables de la Ligue envisagent plusieurs types des syndicats. De nombreux membres de la Ligue s’illustrent d’abord dans la création et la direction d’organismes syndicaux locaux. Ils conservent de ces expériences des manières différentes d’appréhender la constitution et le rôle de ces structures agricoles. Les principales oppositions concernent la durée des syndicats (temporaires ou permanents), le territoire qu’ils doivent occuper (communal ou départemental). Nous devons donc essayer de cerner les diverses définitions, découlant des réalisations passées, des syndicats de défense, base agricole du système de défense collectif des cultures.

Notes
1271.

LIGUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LES ENNEMIS DES CULTURES, « La lutte contre les ennemis des cultures », dans Congrès international sur les appareils utilisés dans la lutte contre les ennemis des cultures, Lyon 24 et 25 juillet 1929, Paris, 1930, Service agricole de la compagnie P.L.M., pp. 117-126