IV. Activités scientifiques et vulgarisatrices

A.Les congrès et journées d’études nationales

1.Le congrès de 1934

Nous avons antérieurement signalé quelques-uns des premiers congrès auxquels la Ligue participe. Mais, la première manifestation nationale entièrement organisée par la Ligue a lieu à Paris en 1934. Ce rassemblement se situe dans la ligne des congrès de Lyon de 1926 et 1929 et des discussions de l’exposition coloniale de 1931. Le programme provisoire, auquel aucun changement n’est véritablement apporté par la suite, est adopté le premier décembre 1932. Celui-ci, comprenant au final 37 rapports et autant de discussions techniques, n’apparaît pas comme le seul impératif fixé par la Ligue. En effet, les trois jours choisis pour réaliser ce congrès (du 24 au 26 janvier 1934) coïncident avec la tenue du salon de la machine agricole (23 au 28 janvier)1389. Le congrès de la défense sanitaire refuse de réunir les scientifiques « en vue de leur permettre de discuter sur leurs recherches scientifiques et leurs conclusions éventuelles ». Au contraire, il s’agit pour tous les participants d’envisager les applications de leurs découvertes. « C’est dire qu’en face des principaux dommages dont souffrent les différentes branches de la production végétale, la Ligue a estimé que, dans le domaine de la pratique, il importait surtout de faciliter aux techniciens la vulgarisation des bonnes méthodes et la façon de les appliquer, grâce à une organisation judicieuse, aussi efficace que possible »1390. Pierre Viala considère en effet les membres de la ligue comme les défenseurs des usagers et des vulgarisateurs « des bonnes méthodes »1391. La manifestation de 1934 revêt un caractère exceptionnel par le succès qu’elle remporte. Au total, « près de 800 inscrits et plus de 400 à 500 membres présents à chacune des six séances qui ont constitué le congrès ; et quoique le congrès fut simplement national, des délégués officiels de Suisse, d’Italie aussi y ont pris part et ont contribué aux diverses discussions »1392.

Afin de compléter la partie théorique, « d’accord avec les organisateurs du Salon de la machine agricole, la Ligue a décidé qu’une Exposition des produits insecticides ou fongicides et des diverses machines et outils propres à la lutte contre les ennemis des cultures aurait lieu dans une section spéciale du Salon »1393. La présentation des appareils de traitements et des produits en usage constitue un réel succès. Par manque de place, des fabricants de substances phytosanitaires sont même refusés par les organisateurs. Trente-deux firmes exposent cependant une grande variété de matières actives1394.

Notes
1389.

Archives de la F.N.G.P.C., Conseil d’administration : Réunion du 1er décembre 1932.

1390.

ANONYME [F.-L. BRANCHER ?], « Le congrès de la défense sanitaire des végétaux » [Introduction], dans La défense sanitaire des végétaux, Compte-rendu des travaux du congrès de la défense sanitaire des végétaux, Paris 24-26 janvier 1934, tome I, Paris, Ligue nationale de lutte contre les ennemis des cultures, 474 p.

1391.

Pierre VIALA, « Ouverture du congrès », dans La défense sanitaire des végétaux, Compte-rendu du congrès de la défense sanitaire des végétaux, Paris, 24-26 janvier 1934, tome II, Paris, Ligue nationale de lutte contre les ennemis des cultures, pp. 66-68

1392.

Pierre VIALA, « Congrès de la défense sanitaire des végétaux », dans Comptes rendus des séances de l’Académie d’agriculture de France, séance du 30 mai 1934, 1934, pp. 593-596.

1393.

Émile BLANCHARD, « Congrès de la défense sanitaire des végétaux », dans Journal d’agriculture pratique, n°3, 20 janvier 1934, pp. 58-59

1394.

F.-L. BRANCHER, « L’exposition des produits et des appareils de traitements utilisés pour la lutte contre les ennemis des cultures », dans La défense sanitaire des végétaux, Compte-rendu des travaux du congrès de la défense sanitaire des végétaux, Paris 24-26 janvier 1934, tome II, Paris, Ligue nationale de lutte contre les ennemis des cultures, p. 313