3. Les abonnés et le tirage de la Défense des végétaux.

Le nombre d’exemplaires, formant le tirage de La défense des végétaux, périodique professionnel au lectorat en principe ciblé, n’est jamais indiqué dans les numéros eux-mêmes. Les comptes-rendus des assemblées générales ou des réunions internes diverses, auxquels nous avons eu accès, ne mentionnent que quelques données précises entre 1947 et 1989.

En 1948, malgré les difficultés financières de la Ligue, plus de 2000 exemplaires de la revue sont distribués1518. L’amélioration de la présentation du bulletin permet à la Ligue d’envisager la conquête d’un nouveau lectorat1519. Effectivement, au printemps 19501520, comme en 19511521, « Le tirage atteint 3000 sans invendus ». Le secrétaire général se félicite du fait que les communications, provenant des réunions mensuelles, présentées dans le bulletin, soient diffusées sur l’ensemble du territoire ainsi qu’à l’étranger. Par ailleurs, l’œuvre vulgarisatrice de la Ligue se traduit par le fait que « la presse agricole cite souvent des extraits » de La défense des végétaux.

En abordant le déroulement des journées du troisième jeudi, nous avions évoqué les attentes des praticiens, souvent éloignés de Paris, en opposition avec celles des chercheurs ou responsables agricoles nationaux. Le bulletin de la Ligue, se faisant essentiellement l’écho, jusqu’au début des années 1960, des réunions mensuelles, seuls les thèmes en lien direct avec la pratique sont retenus à partir de 1953. Les autres présentations ou discussions s’effectuent alors, non plus dans le cadre de la Ligue mais dans celui de la S.F.P.P.1522. Ce type de démarche semble porter ses fruits puisqu’en 1959, le Président de la fédération de Corse considère que le bulletin permet aux agriculteurs de s’intéresser aux réunions de la F.G.P.C. sans être dans l’obligation d’assister aux séances1523.

Dès 1960, la revue n’est plus diffusée systématiquement aux cotisants et l’abonnement, payé en sus de l’adhésion permet d’augmenter les rentrées financières.

Sans toutefois préciser le nombre d’abonnés, le rapport moral présenté par Roland Beaulieu en mars 1965, insiste sur le fait que La défense des végétaux, bien que conçu comme l’organe de liaison des fédérations départementales, soit diffusée « un peu partout dans le monde »1524. Le Président de la F.N.G.P.C. souligne par ailleurs l’intérêt porté à la revue par les techniciens agricoles de France métropolitaine1525.

Dès sa nomination, le nouveau Président, François Join-Lambert, demande la diffusion d’informations pratiques concernant par exemple le réglage des appareils de traitements ou les indications d’épandages par culture. Il s’agit alors d’augmenter le nombre d’abonnements des praticiens, en particulier des membres des groupements chez qui la revue possède « une audience assez limitée ». Le bureau de la F.N.G.P.C. compte sur les fédérations adhérentes pour obtenir une cinquantaine d’abonnements par département1526. Outre les économies d’échelle, résultant d’une augmentation du nombre des abonnés, l’objectif visé correspond à développer l’information phytosanitaire. Dans les faits, ce rapprochement avec les agriculteurs engendre la création d’un comité de rédaction auquel participent non seulement les membres du bureau de la Fédération nationale mais également les ingénieurs de l’A.C.T.A.1527

Le premier choc pétrolier de 1973 entraîne une augmentation des coûts de production du bulletin (papiers et frais d’impression) et renforce la diminution des recettes publicitaires (perceptible depuis plusieurs années). La diffusion de la revue engendre un déficit ne pouvant se combler que par la répercussion de la hausse des coûts de production sur le prix de vente. La F.N.G.P.C. espère cependant « non seulement maintenir la qualité de cette revue mais aussi l’importance de chaque livraison »1528.

L’accroissement de la tarification entrave la politique d’abonnement. En 1979, les abonnements à la défense des végétaux représentent un effectif de 1 694 (dont 327 étrangers). Suite à une campagne publicitaire de l’A.C.T.A.1529, La F.N.G.P.C. enregistre 2 008 abonnés (dont 282 étrangers) en 19801530.

Notes
1518.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu de l’A.G. du 15 avril 1948.

1519.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu de l’A.G. du 17 février 1949.

1520.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu de l’A.G. du 2 mars 1950.

1521.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu de l’A.G. du 15 février 1951. [Le rapport moral, présenté par André Martin, secrétaire général de la Ligue, résume en des phrases identiques, le rayonnement de La défense des végétaux en 1950 et 1951].

1522.

Archives de la F.N.G.P.C., André Martin, « Rapport moral », Compte-rendu de l’A.G. de 1953.

1523.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu des A.G. ordinaire et extraordinaire du 10 décembre 1959.

1524.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu de l’A.G. du 11 mars 1965.

1525.

Archives de la F.N.G.P.C., Roland Beaulieu, « rapport moral », A.G. du 15 novembre 1967.

1526.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu de la réunion du bureau du 23 mai 1973 à eauze (Gers).

1527.

Archives de la F.N.G.P.C., Join-Lambert, « Rapport moral », A.G. du 7 mars 1974.

1528.

Archives de la F.N.G.P.C., Join-Lambert, « Rapport moral », A.G. du 7 mars 1974.

1529.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu du C.A. du 21 octobre 1980.

1530.

Archives de la F.N.G.P.C., Compte-rendu de l’A.G. du 22 avril 1981.