Chapitre 7. Groupements de défense et Fédérations départementales

Nous avons précédemment décrit la création et le fonctionnement de quelques syndicats de défense contre les ennemis des cultures, mis en place antérieurement à la Ligue nationale de lutte contre les ennemis des cultures par de futurs responsables de cette association. Le caractère particulier des structures locales concernant des pullulations temporaires ou des déprédateurs importés comme, par exemple les doryphores dans l’Entre-deux-guerres, fut également énoncé. En effet, la mise en place d’unités locales de lutte, en particulier contre des insectes ou des rongeurs (comme en 1913 dans les Deux-Sèvres1535), constitue des tentatives d’organiser collectivement les producteurs. Néanmoins, souhaitant nous consacrer surtout à l’étude de la lutte quotidienne contre l’ensemble des ennemis des cultures, autochtones ou naturalisés, nous tenterons de considérer essentiellement la mise en place et la viabilité des syndicats, transformés par la suite en groupements de défense, à caractère, théoriquement, permanent.

Les problèmes liés à une production agricole quantitativement insuffisante encouragent l’Etat français, reprenant en cela des idées ou dispositions émises antérieurement, à mettre en place grâce à des organismes locaux, mais sur l’ensemble du territoire métropolitain, la lutte contre les ennemis des cultures de manière permanente. Cependant, après la Libération, les nombreuses modifications agricoles (extension des surfaces, usages des substances de synthèse, manque de main-d’œuvre…) rendent totalement désuet le cadre d’action communale dans la lutte contre les déprédateurs ou les mauvaises herbes. Or, eu égard aux problèmes financiers soulevés constamment par les responsables de la F.N.G.P.C. ou des fédérations départementales, nous aborderons les activités de ces dernières en fonction des allocations de crédits officiels.

Notes
1535.

D’après un rappel historique réalisé par : G. CHAIGNEAU, « Organisation et fonctionnement de la Fédération départementale des groupements de défense contre les ennemis des cultures des Deux-Sèvres », dans La défense des végétaux, mars-avril 1953, pp. 3-15