2. Vers une couverture du territoire national : 1938-1955

Le territoire métropolitain connaît une extension progressive du nombre des stations d’avertissements agricoles. Ainsi, les stations de Beaune et Angers sont créées à la veille de la Seconde guerre mondiale, en 1938.

Cependant, force est de constater que certains secteurs géographiques connaissent un programme de prévision des risques antérieur à la mise en place d’une véritable station (ou au lien avec un centre éloigné). Ainsi, les viticulteurs du Rhône profitent dès l’été 1938 d’un “service de dépistage et d’alerte” destiné à prévenir les ravages des lépidoptères ampélophages. Ce système fonctionne simplement à l’aide de deux postes de piégeage, installés dans le département, dont les résultats sont transmis quotidiennement à la Direction des services agricoles (DSA). Le concours des élus locaux est alors un rouage essentiel dans la transmission des informations. Les maires sont chargés de vulgariser les méthodes et produits de lutte comme de prévenir les cultivateurs dès l’avis de la DSA, annonçant, par courrier, l’imminence d’un traitement. Ce type de prévision fonctionne en 1938, 1939 et 19411856. En 1942, les viticulteurs du Beaujolais peuvent s’abonner aux avertissements élaborés à Clermont-Ferrand, (siège de la septième circonscription, incluant Lyon, depuis le 16 avril 1941) contresignés par la direction des services agricoles du Rhône1857.

Le S.P.V., après l’absorption des stations dépendant des services de l’ex-Institut des recherches agronomiques, couvre l’espace français de nouvelles structures. Or, les circonstances particulières ne permettent une organisation nationale rationnelle, en adéquation avec les obligations légales, qu’au cours de l’année 19421858. Par ailleurs, la présence de la ligne de démarcation oblige à un découpage artificiel. Ainsi, par exemple, l’Indre, la Charente et une partie de la Vienne et du Cher dépendent de la station de Clermont-Ferrand, une partie de la Gironde, des Landes et des Basses-Pyrénées est rattachée à la station de Toulouse1859.

Mais, la mise en place des neuf circonscriptions ne signifie pas qu’un service des avertissements agricoles fonctionne immédiatement pour chacune d’elles. Les agriculteurs de la cinquième circonscription, dont le siège est Toulouse, recevaient avant l’armistice, suivant les départements, des avertissements élaborés à Clermont-Ferrand, Montpellier et Bordeaux. La ligne de démarcation cantonne le S.P.V. de Bordeaux à des actions littorales, Clermont-Ferrand distribue les avis de traitements en Aveyron, Lot et Lozère et Montpellier (bien que les relations téléphoniques avec l’Office météorologique national ne soient rétablies qu’à partir de juin 1941) dans les autres départements affiliés au S.P.V. de Toulouse. Mais, à ces problèmes administratifs s’ajoutent des spécificités propres à chaque centre avertisseur. « Si la station de Clermont-Ferrand donne des avertissements agricoles en général, il faut considérer que celle de Montpellier est exclusivement spécialisée dans les avertissements n’intéressant que la viticulture »1860. Or, le S.P.V. de Toulouse préfère charger le contrôleur officiant à Montpellier d’établir les avertissements destinés à protéger les pommes de terre et les arbres fruitiers plutôt que d’empiéter sur le travail de la station en place, spécialisée en viticulture depuis 1898. Il semble cependant que le siège de la cinquième circonscription soit en mesure de diffuser quelques avertissements locaux dès 1942.

De plus, certaines stations, qui ne situent pas au sein de la même circonscription, fonctionnent, administrativement, ensemble. C’est le cas de Bordeaux et d’Angers.

Malgré de nombreuses difficultés, la mise en place de nouvelles stations s’accélère à partir du décret-loi de 1941 : Reims voit le jour en 1941, Lyon et Toulouse en 1944, Paris, Strasbourg et Rennes en 19461861. Ainsi, à partir de 1947, l’ensemble des douze circonscriptions phytosanitaires du Service, prévu par l’arrêté du 21 décembre 19451862, possède une station régionale opérationnelle1863.

En 1946, les départements français se répartissent de la manière suivante au sein de chaque circonscription phytosanitaire :

Tableau n° 38 . Répartition des départements par circonscriptions phytosanitaires entre 1946 et 1955
Circonscriptions Départements inclus
Angers Cher, Indre, Indre-et-Loire, loir-et-Cher, Loire-inférieure, Loiret, Maine-et-Loire, Sarthe
Beaune Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Jura, Nièvre, Saône-et-Loire, Territoire de Belfort, Yonne
Bordeaux Charente, Charente-maritime, Deux-Sèvres, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Basses-Pyrénées, Vendée, Vienne.
Clermont-ferrand Allier, Cantal, Corrèze, Creuse, Haute-Loire, Haute-Vienne, Puy-de-Dôme,
Lyon Ain, Ardèche, Drôme, Isère,Loire, Rhône, Savoie, Haute-Savoie
Marseille Basses-Alpes, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Corse, Var, Vaucluse
Montpellier Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales
Paris Eure, Eure-et-Loir, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Seine-Inférieure, Seine, Seine-et-Oise, Somme.
Reims Aisne, Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meuse
Rennes Calvados, Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Manche, Mayenne, Morbihan,Orne
Starsbourg Meurthe-et-Moselle, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges
Toulouse Ariège, Gers, Haute-Garonne, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne

Chaque circonscription comprend une station d’avertissements régionale, chargée de la prévention des fléaux parasitaires au sein d’une région possédant parfois des zones climatiques hétérogènes. Cette station “centrale” est chargée, outre les dispositifs de surveillance biologique et climatique, de l’organisation de la transmission des avis de traitements. Chaque poste central d’observation est confié à un technicien spécialisé. L’ensemble des observations se trouve complété par des élevages de ravageurs et de parasites réalisés in situ ou en laboratoires. Afin de posséder des éléments bioclimatiques précis, chaque station régionale couvre son territoire d’un réseau de postes secondaires. Ces derniers, installés en des lieux climatiques clefs, comprennent des stations météorologiques ainsi que des zones de piégeage et d’études phénologiques. En 1953, ces postes secondaires correspondent à un effectif variant entre 80 et 150 par région phytosanitaire1864.

En principe, les stations centrales correspondent au siège des circonscriptions phytosanitaires du SPV, représentant généralement le climat moyen de la région 1865. Cependant, les impératifs bioclimatiques ne respectent pas toujours les strictes limites départementales. Ainsi, les secteurs méridionaux de l’Ardèche et de la Drôme sont soumis aux avertissements de la station du sud-est (Avignon) bien qu’ils soient administrativement rattachés à la circonscription lyonnaise1866. En réalité, malgré l’effort réalisé pour respecter l’unité territoriale des divers climats français, « les circonscriptions sont trop vastes et trop variées »1867. Ainsi, en 1955, deux stations supplémentaires voient officiellement le jour et correspondent à la mise en place de deux nouvelles circonscriptions. Il s’agit des stations d’Orléans, pressentie comme annexe de celle d’Angers en 19461868, et de Lille1869. Chaque nouvelle station centrale n’est cependant pas immédiatement opérationnelle. Ainsi, Henri Siriez, administrateur civil au Ministère de l’Agriculture, écrit en 1958 : « En ce qui concerne la circonscription de Lille, dont la station est en voie de création, les Avertissements agricoles restent provisoirement assurés par la station d’Avertissements agricoles de la circonscription de Paris »1870. Les causes des difficultés d’organisation résident dans la pénurie chronique de moyens financiers. Or, « une station ne peut être conçue que placée sous la responsabilité d’un ingénieur des Services agricoles ayant un ingénieur des Travaux agricoles pour adjoint, un agent technique, un contrôleur auxiliaire et un ouvrier spécialisé sous ses ordres »1871. Le manque de personnel et de crédits perturbe l’ensemble des actions des circonscriptions. La spécialisation de certains agents responsables des avertissements conditionne le fait que ce service est le moins perturbé. Encore faut-il qu’il puisse être mis en place. De plus, la formation de nouveaux responsables exige une pratique courante des méthodes d’observations qui ne peut s’acquérir en quelques mois. Ainsi, en 1962, les circonscriptions de Lille et d’Orléans sont toujours soumises à des restrictions et ne fonctionnent qu’avec « des moyens de fortune »1872, phénomène expliquant en partie le retard dans la réalisation des avertissements agricoles locaux. Pour la circonscription de Lille, la généralisation des avertissements correspond à la mise en place de la station d’Arras, construite et en grande partie équipée dès 19601873, dont l’installation se termine dès le début de l’année 19621874. Les nouvelles délimitations des circonscriptions sont consignées dans le tableau numéro X .

Tableau n° 39. Circonscriptions S.P.V. définies entre 1955 et 1966.
Circonscriptions Départements inclus
Angers Deux-Sèvres2, Indre-et-Loire, Loire-inférieure, Maine-et-Loire, Sarthe, Vendée, Vienne2.
Beaune Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Jura, Saône-et-Loire, Territoire de Belfort
Bordeaux Charente2, Charente-maritime2, Dordogne, Gironde, Landes, Basses-Pyrénées
Clermont-ferrand Allier, Cantal, Corrèze, Creuse, Haute-Loire, Haute-Vienne, Puy-de-Dôme
Lille Nord, Pas-de-Calais, Seine-Maritime1, Somme
Lyon Ain, Ardèche, Drôme, Isère,Loire, Rhône, Savoie, Haute-Savoie
Marseille Basses-Alpes, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Corse, Var, Vaucluse
Montpellier Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales
Orléans Cher, Indre, Loir-et-Cher, Loiret, Nièvre, Yonne
Paris Eure1, Eure-et-Loir, Oise, Seine-et-Oise, Seine
Reims Aisne, Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meuse
Rennes Calvados1, Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Manche1, Mayenne, Morbihan, Orne1.
Starsbourg Meurthe-et-Moselle, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges
Toulouse Ariège, Gers, Haute-Garonne, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne

Le même scénario se reproduit en 1966. Dans le cadre de l’harmonisation des régions administratives, dont le principe est formulé par le décret du 2 juin 1960, le ministère de l’Agriculture prévoit dès 1961, la création d’au moins deux nouveaux centres avertisseurs afin d’alléger le travail réalisé dans les circonscriptions de Rennes, Bordeaux et Angers. Ne souhaitant pas renouveler les difficultés créées par la mise en place des unités de Lille et Angers, le Ministère affirme ne que « la création des nouvelles circonscriptions ne peut en effet se concevoir par le transfert pur et simple d’une partie du personnel des circonscriptions voisines déjà insuffisamment dotées »1876. En 1964, le nombre de circonscriptions envisagées à long terme par les services du Ministère de l’Agriculture, correspond, à l’exception de la Corse, à l’effectif des circonscriptions d’actions régionales. Le Ministre de l’Agriculture effectue une demande le 17 février 1966 à son homologue des Finances. Or, le ministère des finances accepte la proposition de deux stations supplémentaires à Poitiers et Caen et rejette, pour l’instant, l’extension tendant à une régionalisation calquée sur les circonscriptions administratives. De plus, le ministère des finances considère que les deux stations futures doivent apparaître « dans la limite des crédits et des effectifs actuels »1877. La Direction générale de la production et des marchés, fidèle aux affirmations précédentes, considère alors qu’il « est inutile et dangereux de donner suite au projet qui, s’il était réalisé dans ces conditions, ne ferait qu’aggraver la situation actuelle de l’ensemble du service au lieu de l’améliorer »1878.

Les deux nouvelles circonscriptions voient cependant le jour par un décret du 24 août 19661879 et doivent entrer en activité dès le premier janvier 1967. Cependant, le secteur rattaché à Poitiers ne fonctionne qu’avec retard car personne ne présente de candidature au poste d’inspecteur au début de l’année 19671880. Chaque circonscription est par définition dotée d’une station d’avertissements. Or, comme « la création d’une station d’avertissements implique l’existence d’un terrain expérimental, de laboratoires, ainsi que la formation de techniciens spécialisés », les centres précédents demeurent responsables des avertissements émis dans les départements rattachés à Poitiers et Caen jusqu’au premier janvier 19681881.

Notes
1856.

Archives Municipales de Villefranche-sur-Saône, F 420-3, pièce n° 1 à 13

1857.

Archives Municipales de Villefranche-sur-Saône, F 420-3, pièce n° 14, [exemple d’avertissement agricole dit “note 11”, fait à la station d’avertissements agricoles du massif central de Clermont-ferrand le 21 avril 1942, reçut à Villefranche le 24 avril 1942].

1858.

AN.-F, 15 SPV 1, Compte d’emploi des crédits du chapitre 98 de l’exercice 1941 

1859.

Journal Officiel de l’Etat français, Arrêté du 18 avril 1941 fixant les circonscriptions phytosanitaires.

1860.

A.N.-F., 5 SPV 88, Lettre en date du 13 avril 1942 adressé par l’Inspecteur du S.P.V. de Toulouse à la direction du S.P.V. à Paris

1861.

La station de Rennes semble éditer des avertissements à partir de 1947 [AN.-F 92 0144-5 SPV 88, BARBOTIN, Rapport d’activité de la station de Rennes en 1947 ]. Il est probable, pour des raisons techniques, que la plupart des stations connaissent un décalage entre la création officielle et la diffusion des avertissements. Ce fait explique alors les diverses dates, très proches, citées dans différents articles de la presse agricole.

1862.

« Circonscriptions phytosanitaires de la protection des végétaux », arrêté du 21 décembre 1945, dans Journal officiel de la République française, 30 décembre 1945, pp. 8701-8702

1863.

J. DIXMERAS, « Organisation régionale et locale de la défense des végétaux », dans La défense des végétaux, n° 1, janvier-février 1947, pp. 21-31 [Les stations d’avertissements agricoles sont considérées pp. 27-29]

1864.

P. JOURNET, « Le Service de la protection des végétaux en France », dans La défense des végétaux, n° 1, janvier-février 1954, pp. 13-18.

1865.

Seule, la station centrale d’Avignon ne se trouve pas située, pour des raisons climatiques, dans le siège de la circonscription. Ce dernier est situé à Marseille, port commercial, afin de faciliter d’autres services du SPV comme le contrôle des importations et exportations.

1866.

G. BENAS, « Le service de la protection des végétaux dans le Sud-est », dans Phytoma, juin 1953, pp. 19-20

1867.

H. SOULIE, « L’organisation pratique du service des avertissements agricoles », dans Bulletin technique d’information, n° 49, 1950, pp. 281-386. [Citation p. 381].

1868.

AN.-F, 5 SPV 87, J. DIXMERAS, Programme d’amélioration de la station d’avertissements agricoles d’Angers, 9 novembre 1946, 2 p.

1869.

« Répartition des circonscriptions phytosanitaires », arrêté du 22 mars 1955, dans Journal Officiel de la république française, 30 mars 1955, p. 3143. [La station d’Orléans agit dans les départements suivants : Cher, Indre, Loir-et-cher, Loiret, Nièvre, Yonne ; celle de Lille comprend : Nord, Pas-de-Calais, Seine-maritime, Somme]

1870.

Henri SIRIEZ, « La protection des végétaux en France : organisation et missions du Service de la Protection des Végétaux », dans Phytoma, juillet-août 1958, pp. 34-40

1871.

AN-F, 15 SPV 3, note non signée du SPV, Note sur l’organisation du Service de la Protection des végétaux et sur l’insuffisance de sa dotation en personnel, 1er septembre 1959, 9 p.

1872.

AN-F, 15 SPV 3,note non signée du SPV, Note sur l’harmonisation des circonscriptions phytosanitaires et des circonscriptions d’action régionale, 18 janvier 1962, 3 p.

1873.

AN.-F, 5 SPV 93, R. DIVOUX, P. COUTURIER, « La station d’avertissements agricoles du nord-ouest à Arras », dans Avertissements agricoles, Bulletin technique des stations d’avertissements agricoles, Edition de la station du nord-ouest », n°3, décembre 1960, 3 p. [numéro spécialement consacré à la station d’avertissements agricoles du nord-ouest]

1874.

AN.-F, 5 SPV 95, R. DIVOUX, P. COUTURIER, « Les avertissements agricoles dans le nord-ouest en 1962 » dans Avertissements agricoles, Bulletin technique des stations d’avertissements agricoles, Edition de la station du nord-ouest, n° 16, janvier 1962, 2 p.

1875.

Notes au sein du tableau :

1 : Départements relevant de la circonscription de Caen en 1966

• 2 : Départements relevant de la circonscription de Poitiers en 1966

1876.

A.N.-F., 85 0474-3, Note sur l’harmonisation des circonscriptions phytosanitaires et des circonscriptions d’action régionale, 18 janvier 1962 [non signée]

1877.

A.N.F., 85 0474-4, Lettre en date du 24 mars 1966, signée de R. Malafosse, Sous directeur à la direction du budget, Ministère de l’économie et des finances, adressée au Ministre de l’Agriculture (Direction générale des études et des affaires générales, Service des affaires administratives, Bureau A2-Affaires générales).

1878.

A.N.F., 85 0474-4, Lettre du Directeur général de la production et des marchés destinés au Directeur général des études et des affaires générales (double non signé, non daté, postérieur au 31 mars 1966)

1879.

« Décret n° 66-651 du 24 août 1966 complétant l’annexe II du décret n° 60-516 du 2 juin 1960 portant harmonisation des circonscriptions administratives », dans Journal officiel de la République française, 1er septembre 1966, p. 7 752

1880.

A.N.-F., 85 0474-4, Lettre de Lucien Bouyx aux inspecteurs de Bordeaux (pour les départements de Charente et Charente-maritime) et d’Angers (Deux-Sèvres et Vienne)

1881.

A.N.F., 85 0474-4, Lettre du Ministre de l’Agriculture (Direction générale de la production et des marchés, Service de la protection des végétaux), destinée aux Préfets des régions et des départements concernés par les nouvelles circonscriptions.