B. La transmission et la réception des Épîtres (livres I et II)

1. La Correspondance dans les manuscrits

Nous pouvons distinguer deux types de manuscrits « ennodiens », ceux qui transmettent la totalité (ou presque) de son œuvre et ceux qui n’en recueillent que des extraits choisis. À l’exception du manuscrit de Bruxelles (B), aucun témoin ne contient la totalité de la Correspondance. Ils dérivent tous, en effet, du codex uaticanus dont ils reproduisent les lacunes déjà signalées (la totalité des Hymnes, trois épigrammes carm. 2, 134-136 et sept lettres epist. 7, 23-29). Les manuscrits découverts après l’édition de F. Vogel, que nous signalerons chemin faisant, méritent naturellement une attention particulière pour l’établissement du texte. Le recensement de l’ensemble des témoins permet de distinguer trois phases d’intérêt pour l’œuvre d’Ennode, l’époque carolingienne (IXe s.), les XIIe-XIIIes. et la période humaniste (XIVe-XVe s.).