Les relations épistolaires permettent d’abord de transmettre des informations dont le contenu est précisé par le porteur. On le voit dans les épîtres au pape concernant l’évêque d’Aquilée : Ennode est chargé d’informer Symmaque sur l’évolution de la situation puisqu’il lui adresse plusieurs épîtres (epist 4, 1 et epist. 4, 29) lui annonçant successivement l’envoi d’une légation, la mort de Marcellianus et les difficultés de sa succession. La circulation des informations est tellement importante qu’Ennode n’hésite pas à se plaindre, dans l’epist. 1, 3, du silence de Faustus sur les derniers développements de la crise. Les relations épistolaires lui semblent vitales dans le contexte du schisme : « Moi, si je suis privé des flots de votre entretien, je me meurs. (…) comme s’il était permis à un Chrétien d’ignorer le mal sous lequel Rome succombe759 ». Les épîtres sont également un moyen de défendre des positions développées par Symmaque au cours du schisme, comme l’essor de l’évergétisme en faveur de l’Église.
Epist. 1, 3, 7-8 à Faustus : ego subductis alloquii uestri fluentis interimor. (…) quasi nescire alicui Christiano liceat malum, cui Roma subcumbit. Ennode écrit dans une autre épître à Faustus (epist. 2, 16, 4) que « parmi les tourments qui [l]’accablent », son amitié épistolaire est son « unique consolation ».