Troisième partie. L’écriture sinueuse de la lumière : une esthétique du labyrinthe

« Ceux qui croient pouvoir vaincre les labyrinthes en fuyant leurs difficultés restent en dehors ; et demander à la littérature, à partir d’un labyrinthe donné, de fournir la clé pour en sortir est donc une requête peu pertinente. Ce que peut faire la littérature, c’est définir le meilleur comportement possible pour trouver l’issue, même si cette issue n’est rien d’autre que le passage d’un labyrinthe à l’autre. C’est le défi au labyrinthe que nous voulons sauver, une littérature du défi au labyrinthe dont nous voulons dégager le noyau et que nous voulons distinguer de la littérature de la reddition au labyrinthe ».
Italo Calvino, « Le Défi au labyrinthe », Il Menabò, 5, Turin, 1962.[trad. J.-P. Manganaro et M. Orcel, Paris, 2003, p. 115]