Cette espérance est toujours justifiée par le secours de Dieu qui apaise les douleurs du présent et donne l’espoir d’un avenir meilleur : « En vérité, rendons grâce à la Trinité que nous vénérons et honorons, notre Dieu, qui sous la distinction et l’admirable égalité des personnes (…) a tourné notre tristesse en bonheur et qui a fait des larmes, compagnes des douleurs, les servantes de la joie847 ». La confiance en Dieu tient à l’accomplissement d’un plan divin qui conduit les hommes vers la « splendeur d’un siècle d’or848 » et que ne comprennent que des êtres d’exception comme Faustus : « il a de bonnes raisons de connaître à l’avance l’aboutissement de la sentence divine celui qui sait en comprendre la nature à partir de la sérénité des actions humaines849 ». L’« aboutissement de la sentence divine » (sententiae caelestis finem) traduit une vision eschatologique de l’histoire qui nourrit l’espoir d’Ennode en l’avenir.
Ennod. epist. 1, 20, 1 à Faustus : Vere gratias Trinitati, quam ueneramur et colimus, Deo nostro, quae sub personarum distinctione et aequalitate mirabili (…) planctum nostrum uertit in gaudium, quae dolorum comites ad obsequium laetitiae lacrimas commutauit.
Epist. 1, 7, 1 à Faustus : aurei saeculi candor.
Epist. 2, 24, 3 à Faustus : Bene enim sententiae caelestis finem praenoscit, qui novit qualitatem eius de actuum humanorum serenitate colligere.