La traduction a été modifiée tout au long de nos recherches. Nous avons bénéficié au départ de l’élégante traduction de l’abbé S. Léglise1121. Ce travail inachevé, qui constitue l’unique traduction jamais entreprise des œuvres d’Ennode, reste d’une grande utilité pour les philologues et les historiens. Toutefois, son raffinement ne permet pas toujours de rendre le style précieux, métaphorique et allusif des épîtres. Nous avons donc choisi de suivre le cours sinueux et complexe de cette langue, avec ses gaucheries et sa virtuosité. Notre objectif a été de traduire au plus près (ad uerbum) tout en essayant de ne pas négliger le sens (ad sensum) de ces lettres qui restent parfois obscures. Lorsque la traduction n’est pas parvenue à dissiper l’opacité de l’expression, nous avons tenté d’expliciter le texte en notes. Dans les cas extrêmes, nous avons proposé plusieurs interprétations que nous soumettons au lecteur.
S. LÉglise, Œuvres complètes de saint Ennodius, 1910.