1.4 Cadre environnemental et climatique

De l’Anatolie orientale à la Mer Rouge et de la côte méditerranéenne aux montagnes du Zagros, le Proche-Orient présente une grande diversité de milieux même si la prédominance des zones désertiques et subdésertiques donnent à l’ensemble une certaine unité. Les régions qui nous intéressent tout particulièrement dans cette étude sont la partie septentrionale du Croissant fertile et les régions arides du centre de la Syrie, où les altitudes varient de 200 à 500 mètres d’altitude. L’évolution de la végétation et, indirectement, celle du climat, ont pu être reconstituées grâce aux données palynologiques (sédiments lacustres) et aux données archéobotaniques (charbon de bois et autres restes végétaux). Dans l’ensemble, depuis la fin du Pléistocène, l’environnement du Proche-Orient n’a pas radicalement changé, et le paysage que nous lui connaissons depuis les temps historiques a probablement été en partie modifié par les facteurs anthropiques, notamment le pâturage intensif et l’extension des terres agricoles, ainsi que par une réduction des zones humides, autrefois plus répandues (Besançon et al., 2000).

Après un rappel des changements climatiques survenus au cours de la néolithisation, nous verrons comment se définit le cycle des saisons au Proche-Orient. Nous terminerons cette présentation en précisant les principaux rythmes du calendrier agricole dans la région.