3.2.4 Autres méthodes : croissance squelettique et cycle de reproduction

Certains événements physiologiques survenant au cours de la vie d’un oiseau sont observables sur les parties squelettiques et permettent ainsi de déterminer des épisodes saisonniers dans leur exploitation. Les indicateurs de ce type les plus fréquemment utilisés sont les premiers stades de la croissance squelettique et l’os médullaire. Les principes, les limites et la procédure d’application des méthodes en question sont exposées dans cette partie.

Dans ce domaine, il est nécessaire de signaler que l’analyse histologique des structures osseuses de croissance chez les oiseaux n’en est encore qu’à un stade exploratoire (Castanet et al., 1996). Les premiers travaux de R. W. M. van Soest et W. L. van Utrecht (1971) avaient apporté des résultats positifs concernant l’estimation de l’âge chez une demi-douzaine d’espèces de familles différentes, mais des recherches plus récentes (Nelson et Bookhout, 1980 ; Lapeña et al., 1993) ont montré une grande variabilité des estimations selon les taxons, les zones anatomiques observées, les techniques employées, et aussi selon l’interprétation des auteurs. Jusqu’à maintenant, ce type d’investigation a été rarement mené et la question d’une précision saisonnière jamais développée.

L’avantage commun offert par les deux méthodes suivantes, outre les indicateurs saisonniers relativement fiables et précis qu’elles peuvent apporter, est qu’elles permettent d’attester le statut de nicheur d’un oiseau dans la région concernée. A contrario, s’il s’agit d’une espèce considérée jusqu’à présent comme « accidentelle », hivernante, ou migrateur de passage, son statut pour le passé devra être reconsidéré.